Archives 2014

Si vous pensez au suicide lisez d'abord ceci.

Si vous vous sentez suicidaire, arrêtez-vous pour lire ce qui suit. Cela ne vous prendra que cinq minutes. Je ne veux pas vous dissuader de la réalité de votre souffrance. Je ne vous parlerai ici que comme quelqu'un qui sait ce que souffrir veut dire.  

Je ne sais pas qui vous êtes, ni pourquoi vous lisez cette page.

Je sais seulement qu'en ce moment, vous la lisez, et c'est déjà une bonne chose. Je peux supposer que vous êtes ici parce que vous souffrez et que vous pensez à mettre fin à votre vie. Si cela était possible, je préférerais être avec vous en ce moment, m'asseoir avec vous et parler, face à face et Coeur ouvert. Mais puisque ce n'est pas possible, faisons-le par la biais de cette page.  

J'ai connu un certain nombre de personnes qui voulaient se tuer. J'ai moi-même été dans ce cas. J'ai donc idée de ce que vous pouvez sentir. Je sais que vous n'êtes pas capable de lire un gros livre, alors je vais faire court. Pendant que nous sommes ici ensemble pour les cinq prochaines minutes, j'ai cinq choses simples, pratiques, à vous dire et que j'aimerais partager avec vous. Je ne discuterai pas de savoir si vous devriez vous tuer ou pas. Je pense juste que si vous y pensez, vous devez vraiment souffrir.  

Bien, vous lisez encore ce texte, et c'est très bon. J'aimerais vous demander de rester avec moi jusqu'à la fin de cette page. J'espère que cela veut dire que vous êtes au moins un peu incertain, au fond, quelque part à l'intérieur de vous, de savoir si oui ou non vous allez vraiment mettre fin à votre vie. On ressent souvent cela, même dans l'obscurité la plus profonde de désespoir. Etre dans le doute concernant sa mort, c'est normal. Le fait que vous êtes encore vivant à cette minute signifie que vous êtes encore un peu incertain. Cela veut dire que pendant que vous voulez mourir, au même moment, une partie de vous-même veut continuer à vivre. Tenons-nous à cela, et continuons quelques minutes de plus.  

   
Commencez par penser à cette phrase :  

"Le suicide n'est pas un choix, on y est conduit quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face."

Dans le suicide, il ne s'agit que de cela. Vous n'êtes pas une personne haïssable, ou folle, ou faible, ou incapable, parce que vous vous sentez suicidaire. Avoir des idées noires ne veut même pas dire que vous voulez vraiment mourir - cela veut juste dire que vous avez plus de douleur que de ressources pour la prendre en charge maintenant. Si j'empile des poids sur vos épaules, vous vous écroulerez au bout d'un moment si j'ajoute suffisamment de poids... quelle que soit votre volonté de rester debout. (C'est pourquoi il est si inutile que les gens vous disent : "debout, garde le moral!" - vous le feriez, évidemment, si vous le pouviez.)   

N'acceptez pas que quelqu'un vous dise, "il n'y a pas de quoi être suicidaire pour cela." Il y a différentes sortes de souffrances qui peuvent mener au suicide. Qu'une douleur soit supportable ou non diffère d'une personne à une autre. Ce qui peut être supportable pour quelqu'un peut ne pas l'être pour vous. La limite où la douleur devient insupportable dépend du genre de ressources dont vous disposez. Les individus sont très différents dans leur capacité à supporter la douleur.  

Quand la douleur dépasse les ressources qui permettent d'y faire face, le résultat, ce sont des pensées suicidaires, des "idées noires". Le suicide n'est alors ni faux ni vrai; ce n'est pas un défaut de caractère; il n'y a pas à le juger moralement. C'est simplement un déséquilibre de la douleur par rapport aux ressources qui permettent de les affronter.  

Vous pouvez survivre à des sentiments suicidaires si vous faites l'une ou l'autre de ces deux choses:  
(1) Trouver un moyen pour réduire la douleur,  
ou   
(2) Trouver un moyen pour augmenter vos ressources pour y faire face.  
Ou les deux à la fois.  

Voici les cinq choses à prendre en considération dont je vous parlais tout à l'heure.  

La première chose que vous avez besoin d'entendre, c'est de savoir qu'on s'en sort. Des personnes qui souffraient autant que vous en ce moment, s'en sont sorties. Vous avez donc de très fortes chances de vous en sortir. J'espère que cette information peut vous donner un peu d'espoir. 

La deuxième chose que je veux vous suggérer est de vous donner du recul. Dites-vous, "j'attendrai 24 heures avant de faire quoi que ce soit." Ou une semaine. Souvenez-vous que sensations et actions sont deux choses différentes - que vous ayez le sentiment de vouloir vous tuer, ne signifie pas que vous devez le faire maintenant. Mettez du recul entre vos sensations suicidaires et un passage à l'acte. Même si ce n'est que 24 heures. Vous en avez été capables 5 minutes en lisant cette page. Vous pouvez le faire encore 5 minutes en continuant à la lire. Continuez et prenez conscience du fait qu'alors que vous vous sentez encore suicidaire, vous n'êtes pas, en ce moment, en train d'agir en ce sens. C'est très encourageant pour moi, et j'espère que cela l'est pour vous. 

La troisième chose est ceci: on pense souvent au suicide pour trouver un soulagement à sa douleur. On ne veut pas mourir mais arrêter de souffrir. Souvenez-vous que le soulagement est une sensation. Et vous devez être vivant pour la ressentir. Vous ne sentirez pas le soulagement que vous cherchez si désespérément, si vous êtes mort. 

La quatrième chose est ceci: certains réagiront mal à vos sentiments suicidaires, parce qu'ils sont effrayés ou en colère; ces personnes peuvent même augmenter votre douleur au lieu de vous aider, en dépit de leurs intentions, en disant ou faisant des choses irréfléchies. Vous devez comprendre que leurs réactions négatives ont à voir avec leurs propres peurs, pas avec vous.  

Mais il y a aussi des personnes qui peuvent être avec vous pendant ces moments si difficiles. Ils ne vous jugeront pas, ne chercheront pas à vous contredire. Ils feront simplement attention à vous. Trouvez-en une. Maintenant. Utilisez vos 24 heures, ou votre semaine, et dites à quelqu'un ce qui se passe pour vous. Il est normal de pouvoir un jour demander de l'aide. Appelez une ligne d'écoute spécialisée (SOS Suicide Phénix, SOS amitié, appelez un centre spécialisé près de vous, ou regardez dans l'annuaire), appelez un psychothérapeute (psychanalyste, psychologue, psychiatre), quelqu'un qui est capable de vous écouter. Mais surtout ne portez pas le fardeau supplémentaire d'essayer de vous charger de cela seul. Juste parler de ce qui vous a conduit là peut vous enlever une grosse part de la pression qui vous pèse, et c'est peut-être juste la ressource supplémentaire dont vous avez besoin pour retrouver l'équilibre.

La dernière chose que je veux que vous sachiez maintenant est ceci: les sensations suicidaires sont, dans et par elles-mêmes, traumatisantes. Après leur disparition, vous avez besoin de continuer à prendre soin de vous. Commencer une thérapie est vraiment une bonne idée.

Bien. il s'est écoulé quelques minutes et vous êtes encore avec moi. J'en suis vraiment heureux.  

Puisque vous avez été jusqu'ici, vous méritez un cadeau. Je pense que vous devriez vous récompenser en vous donnant une portion de ressources supplémentaires pour affronter la douleur . Souvenez-vous, plus haut vers le début de la page, j'ai dit que l'idée est de s'assurer d'avoir plus de ressources que de douleur. Alors donnez-vous en une supplémentaire, ou deux, ou dix...! jusqu'à ce qu'elles surpassent vos sources de douleur.   

Maintenant, si cette page a pu vous apporter un quelconque soulagement, la meilleure et la plus grande ressource que vous pouvez trouver, c'est quelqu'un a qui parler. Si vous trouvez quelqu'un qui veut écouter, et si vous lui dites comment vous vous sentez et comment vous en êtes arrivé là, vous aurez vraiment augmenté vos ressources. Heureusement, la première personne que vous choissirez ne sera pas la dernière. Il y a beaucoup de gens qui aimeraient entendre ce qu'il en est pour vous. Il est temps de commencer à en chercher une autour de vous.  

 

Et maintenant, j'aimerais que vous appeliez quelqu'un.

David L. Conroy, texte original sur metanoia.org

L’enfant a des devoirs car il a des droits

J’entends régulièrement affirmer qu’il faut d’abord rappeler leurs devoirs aux enfants, avant de songer à leurs droits. D’autres, dans la même veine, n’hésitent pas à affirmer que c’est bien parce qu’on a reconnu des droits aux enfants qu’ils ne respectent plus aucune autorité. Je rencontre même fréquemment des parents, hier issus de la petite bourgeoisie, aujourd’hui de l’immigration africaine, m’avancer que dès lors qu’un père ne peut plus frapper ses enfants en France, au nom du droit des enfants, il ne peut plus les élever et se faire respecter.

Je ne surprendrai pas en disant que je ne partage pas un instant ces assertions. J’affirme même que c’est bien parce qu’on identifie un individu dans ses droits que l’on peut plus facilement exiger de lui qu’il respecte la loi.

Il n’est pas besoin d’être un grand observateur politique pour retrouver cette problématique dans différents domaines du champ social. On retrouve cette idée dans l’approche du débat sur le vote des étrangers aux élections locales.

J'ajoute que droits et devoirs ne sont pas indéfectiblement liés. Certains droits de l'homme fondamentaux comme le respect de la personne ne sont gagés par aucun devoir.  La femme qui ne se fait pas agresser sexuellement dans la rue n'a pas à remercier le passant qu'elle croise !

Par ailleurs il ne faut pas confondre autorité et violence. On peut faire preuve d’autorité sans élever la voix ou sans frapper.

Si dans notre pays l’autorité quelle qu’elle soit n’est pas respecté, c’est souvent parce qu’elle-même n’est pas ou plus respectable. On multiplierait les exemples issu notamment du terrain public Chacun les ayant en tête je ferai l’économie de les restituer.

Reste que devant l’intérêt que mes lecteurs portent à la problématique droits et devoirs si j’en juge par le taux de consultation journalier des billets de ce blog qui abordent cette question, il m’apparaît nécessaire de la reprendre plus exhaustivement.

Enfant et enfant

Commençons par le début : qu’est-ce qu’un enfant au sens juridique du terme ? Il s’agit d’une personne humaine de moins de 18 ans. La majorité civile a été ramenée en 1974 de 21 à 18 ans. La majorité pénale elle est à 18 ans depuis 1906 quand elle était jusque là à 16 ans. En d’autres termes, à 18 ans tout individu dispose de l’ensemble de ses droits civils, civiques et politiques.

Ce n’est cependant pas dire, on va le voir, que le droit traite de la même manière l’enfant de 0 à 18 ans. Des seuils - 7-8 ans, 10 ans, 13 ans, 16 ans - scandent la maturation des enfants. Quand pour le journal Tintin on est un enfant de 7 à 77 ans, à 18 ans la société pose le principe que le petit d’homme est achevé.

Droit sur , droit à , droit de l'enfant

Il est vrai qu’un des apports du XX° siècle aura été de considérer l’enfant non plus comme un objet d’appropriation que comme une personne. François Dolto y aura contribué d’une manière essentielle dans la dernière période mais c’est bien le travail d’un siècle qui a commencé au lendemain de la deuxième révolution industrielle. D’ailleurs ne n’interpelle-t-on pas traditionnellement ses interlocuteurs en leur demandant « Combien avez-vous d’enfants ? «  alors qu’on devrait dire « Combien de fois être vous parents ?» ! Etre ou avoir, là encore.

La tendance reste encore forte de considérer l’enfant comme un bien. On  retrouve régulièrement cette approche dans le débat sur l’adoption ou la revendication d’enfants par les couples homosexuels avec cette difficulté que la puissance publique ne peut pas garantir un droit à l’enfant.

Il est de fait que depuis la fin du XIX° siècle l’idée a émergé de restreindre les pouvoirs de correction des parents sur les enfants et d’une manière générale de combattre la violence exercée par les adultes sur les enfants. Le fait de s’attaquer à un enfant de moins de 15 ans est devenu une circonstance aggravante en 1892. Depuis tout un droit pénal protecteur des enfants, dans leur personne, mais aussi dans leurs intérêts moraux, a émergé. Il a quand même fallu attendre les années 80 pour qu’on prenne réellement conscience des violences physiques infligées aux enfants dans la famille, mais aussi dans les institutions; pour qu’on réalise que par-delà les violences physiques il y avait aussi des violences sexuelles et aujourd’hui on réalise l’importance des violences psychologiques.

Qui pourra contester cette prise de conscience ? On doit regretter qu’elle ait été aussi tardive comme on doit regretter qu’il ait fallu attendre 1995 – les juges - et 2005 - la loi - pour que le viol entre époux soit enfin condamnable ! La patrie autoproclamée des droits de l’homme a des retards à l’allumage s’agissant des femmes et des enfants. Dont acte. Mais pas question de régresser. Les parents ont le droit d’imposer leur autorité à leur enfant et même d’exercer un droit de correction mais ils ne doivent pas les mal-traiter. Se pose même, chacun le sait, la question de condamner les châtiments corporels pour répondre au Conseil de l’Europe qui a engagé une campagne en ce sens et suivre les 17 Etats qui y ont déjà répondu.

Mieux, dans la deuxième partie du XX° siècle notre législation a petit à petit reconnu le droit de l’enfant d’exercer personnellement certains de ses droits. Certes Napoléon a bien reconnu que l’enfant né avait des droits, mais ses parents et tuteurs étaient seuls habilités à les exercer. Il est tenu pour un incapable juridique. Comme la femme mariée ! On a fini par poser le principe qu’à la maison notamment, mais aussi à l’Aide sociale à l‘enfance, il fallait recueillir son avis sur toutes questions importantes le concernant. Donner son avis ne veut pas dire décider. C’est ainsi qu’avec de  fortes résistances a été admis en 2007 le droit de l’enfant à être entendu par son juge quand il en fait la demande … quitte à ce que le juge le fasse entendre par un spécialiste.  Ce qui est contraire à l’article 12 de la CIDE qui garantit le droit de l’enfant à s’exprimer.

L’enfant s’est vu reconnaître le droit d’agir seul dans certains cas. Ainsi il peut porter plainte au commissariat contre ceux qui par exemple  l’auraient violenté ou volé. Il a le droit de saisir un juge des enfants pour demander protection ; il peut même se choisir un avocat. Il  suffit qu’il soit doué de discernement et on estime en France qu’un enfant de 7-8 ans, parfois moins est doué du discernement. Il peut accéder à la contraception d'une manière libre, gratuite et anonyme (loi Neuwirth); la jeune file enceinte qui souhaite garder son enfant le peut mais elle peut aussi interrompre sa grossesse.

Plus largement, quoiqu’incapable de contracter l’enfant peut accomplir les actes usuels de la vie courante. Ainsi il peut faire des achats. Toutefois le vendeur devra tenir compte de son âge et de sa personnalité avant de lui vendre quelque chose. Sinon il s’expose à la résiliation de la vente et des poursuites pénales pour avoir abusé de la faiblesse de son jeune client.

Sait-on qu’un enfant peut interdire à ses parents d’accéder à son dossier médical ? Le médecin lui doit le respect du secret professionnel sauf s’il y a un diagnostic vital auquel cas l’assistance à personne en danger l’emporte sur la confidentialité.

La Convention internationale sur les droits de l’enfant de 1989 n’est pas à l’origine de l’affirmation des droits de l’enfant mais il faut reconnaître qu’elle a conforté la tendance et ouvert quelques nouvelles perspectives en passant de l’implicite à l’explicite. Ainsi elle reconnaît la liberté de pensée  de l’enfant et tout logiquement sa liberté religieuse. Il doit pouvoir pratiquer le culte de son choix. Le traité lui reconnait également la liberté d’expression individuelle et collective – la liberté d’association ou le droit de manifester – dès lors qu’il ne trouble pas l’ordre public et ne porte pas atteinte aux droits des autres. Comme tout un chacun !

Et puis soyons lucides : il demeure une marge de manœuvre pour améliorer le statut des enfants de France. Par exemple les garantir d’avoir un père et une mère au regard du droit quand trop d’enfants sont orphelins volontairement de père !

Bref, plus que jamais on peut dire que l’enfant à une capacité juridique réelle mais limitée. Il n’est pas qu’un être fragile qu’on protège contre lui-même et contre autrui. Il est sujet de droits et il n’est pas seulement objet ! L’enfant est une personne et comme toute personne il doit certes être respecté dans son corps, mais il se voit reconnaître les libertés fondamentales et peut être l’acteur de sa vie, et d’autant plus qu’il se rapproche de la majorité.

 

*

A ces droits répondent des obligations sinon des devoirs et des responsabilités

« A tout âge, l’enfant, doit honneur et respect à ses parents » ; a fortiori l’enfant mineur.

Il a le devoir d’obéir à ses parents et à ceux qui en reçoivent délégation. J’ai déjà dit ici 1000 fois qu’il conviendrait que les beaux-parents se voient reconnaître par la loi le droit de se faire obéir des enfants qu’ils élèvent pour les actes de la vie courante.

Il doit demeurer au domicile familial et n’est autorisé à en sortir que par ses parents.

On l’a dit les parents ont un pouvoir de correction qui peut les conduire à la contrainte. Seuls les parents peuvent exercer des violences légères à son égard ; pas un professeur, pas le maire !

En tous cas l’enfant peut engager sa responsabilité pour les actes qu’il pose. Laissons la responsabilité morale pour nous concentrer sur la responsabilité juridique

L’enfant qui cause un préjudice est tenu de le réparer. Bien évidemment comme il est généralement en difficulté pour réparer personnellement, faute de moyens financiers, ses parents seront tenus solidairement avec lui et en vérité la victime se tournera vers eux. Ils ont alors intérêt à disposer d’une bonne assurance. Un enfant constitue en quelque sorte un risque pour ses parents ou l’institution qui l’héberge. Et ici, force est de constater que l’assurance parentale n’est toujours pas obligatoire.

Concrètement un enfant de 4 ans qui crève involontairement  l’œil de son camarade de jeu est tenu pour civilement responsable et ses parents sont tenus d’indemniser la victime du simple fait qu’ils sont ses parents ; sauf cas de force majeure ou partage de responsabilité avec la victime.

L’enfant peut aussi très tôt engager sa responsabilité pénale. Dès 7-8 ans, dès lors qu’on lui reconnait le discernement, il est tenu pour capable de commettre un délit. La loi interdit avant 13 ans qu’il soit condamné à une peine, mais on pourra lui infliger une mesure éducative comme le placement en institution jusqu’à sa majorité. Il aura un casier judiciaire. A 10 ans on pourra prononcer des mesures éducatives comme l’interdiction de fréquenter tel lieu ou telle personne, posséder tel bien ou l’obliger à faire telle chose (suivre une psychothérapie, aller à l’école etc.). Il ne peut pas être placé en garde à vue avant 10 ans, mais ses 10 ans acquis il sera en retenue pour une durée de 12 h renouvelable une fois.

 A 13 ans donc il encourt une peine de prison et 6000 peines de prison fermes et 15 000 peines de prison avec sursis simple ou sursis mise à l’épreuve sont prononcées chaque année. Aujourd’hui environ 800 personnes de moins de 18 ans sont en prison.

J’ai souvent mis en évidence ici qu’une tendance lourde est de tenir pour majeur pénalement des jeunes qui n’ont pas encore 18 ans. En 10 ans, le statut protecteur des 16-18 ans a quasiment été vidé de son contenu. On a même inventé pour eux un tribunal correctionnel pour mineurs ! (Voir mes billets)

Bien évidemment comme tout un chacun il encourt des sanctions disciplinaires sur son lieu de travail, en l’espèce, l’école pour les plus jeunes.

Des droits donc mais aussi des obligations comme celle de réparer ou de rendre des comptes, à la hauteur de sa capacité à comprendre.

Globalement notre droit est équilibré. Il prend en compte les étapes qui amènent l’enfant vers la maturité. Il ne faudrait pas remettre en cause ces équilibres qui se sont construits sur la durée.

Reste l’essentiel : informer les plus jeunes, mais d’abord les adultes, sur le statut fait aux enfants dans notre pays qu’ils ignorent généralement allégrement, chacun ayant tendance à faire sa propre loi.

Comment bien s'interroger sur soi ?

Nous avons tous nos angoisses, nos doutes existentiels qui nous poussent à nous remettre en cause régulièrement. Mais comment savoir si les noeuds que nous nous faisons au cerveau ont une sérieuse raison d’être ?

Déjà épuisés à peine deux mois après la rentrée. Nous sommes pourtant présents à l’appel, blottis tant bien que mal dans notre open space, dans nos maisons, sagement campés devant l’ordinateur ou le lave-vaisselle, mais pour y faire quoi au juste ? Et si nous nous étions trompés de place ? Et si nous nous étions trompés… de vie ? Ces interrogations qui nous assaillent à certaines périodes importantes sont-elles judicieuses ? Comment distinguer une véritable envie de changement d’un coup de blues momentané ? Les crises liées aux événements de la vie – bouleversement au travail, deuil, usures amoureuses… – et celles qui nous remettent en cause profondément ? « Certains patients viennent dire qu’ils prennent plaisir à “se faire des noeuds”, constate la psychanalyste Monique David-Ménard. En fait, ils s’enferment dans un doute perpétuel dont on ne sait s’il est pour eux un obstacle ou une jouissance en lui-même. » Et si cet homme avec qui je passe des nuits et des jours délicieux depuis plusieurs mois n’était pas « le bon » ? Et si je pouvais trouver mieux ? Le psychanalyste Marie-Jean Sauret est convaincu que « d’une façon plus générale, se remettre en question ne signifie pas sempiternellement douter de soi. Cette manière de penser inhibe : quand vous passez votre temps à ruminer, vous ne faites pas grand-chose ».

Une réaction viscérale

Que serait alors « se remettre en question » ? Ce n’est pas la répétition d’incessants questionnements, ni un examen de conscience qui consisterait à regarder nos « péchés », ni une autoévaluation intérieure mesurant nos performances par rapport aux autres, à ce que nous pensons devoir être la norme : avoir des enfants, être mince, épanoui dans son travail, dans son couple, etc. La vraie, l’authentique remise en question est celle qui ne surgit pas après une mûre réflexion ou une décision volontaire, mais celle qui nous tombe dessus sans être attendue. « Tout à coup, ce qui nous faisait souffrir, mais dont nous nous accommodions, devient insupportable, décrit Monique David- Ménard. Il s’agit de quelque chose de profondément viscéral. Pour se détacher de sa prison, l’intellect et la volonté ne servent à rien. »

Jusqu’à l’année dernière, Aurélie, 40 ans n’avait pas vraiment l’habitude de s’interroger sur elle-même : « Pas le temps. Entre mes trois enfants, mon mari et le travail, ma vie était suffisamment chargée pour que ce genre de préoccupation ne m’effleure pas une seconde. Et puis, un matin, mon supérieur m’a annoncé une formidable opportunité : gérer en direct la communication personnelle de notre P-DG. J’ai eu l’impression physique de suffoquer. Ça, ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas faire la promotion d’un patron pour lequel je n’avais aucune estime personnelle. J’avais pris l’habitude d’avaler des couleuvres depuis des années pour préserver ma tranquillité, mais, là, un cap avait été franchi. J’ai vacillé et me suis sérieusement posé la question du sens de ma vie. » Elle s’en est d’abord prise à son environnement : « C’était la faute de ma boîte, de ses petits chefs mesquins, peureux et incompétents, de ses salariés soumis, de cette ambiance veule. » Puis est venu le temps de l’autoflagellation : « Je faisais partie du troupeau des esclaves volontaires. Je n’étais qu’un poisson rouge qui, de son aquarium, regardait passer les requins sans jamais ouvrir la bouche. Je ne récoltais que ce que j’avais mérité. »

L’onde de choc a toujours des répercussions similaires : nous commençons par essayer de trouver des responsables, soit les autres, soit nous-même. De fait, « nous abritons souvent en nous un bourreau permanent », remarque la philosophe et psychanalyste Anne Dufourmantelle. Nous nous incriminons, nous nous condamnons, empêtrés dans des conflits de loyauté, dans des rôles que nous avons endossés pour faire plaisir à nos proches, ou dans ceux que nous pensions qu’ils souhaitaient nous voir jouer.

Une forte pulsion de vie

Face à la montagne d’angoisse générée par nos envies de changement, nous préférons parfois renoncer, nous imaginer que la mission est impossible. « Certains se disent : “Tu vois bien, tu n’as pas les moyens de tes espérances, pas les moyens de faire bouger les choses”, poursuit Anne Dufourmantelle. Car le pivot de la remise en question, c’est le “désentravement”. Cela demande beaucoup de force et de courage que de répondre à cette interrogation fondamentale : comment cesser de coïncider avec ce que nous avons cru être nous-même pour rejoindre une part inconnue de notre être qui nous attend ? Une bonne remise en question s’appuie en fait sur une forte pulsion de vie. »

Il s’agit en effet de s’expliquer sur ce que nous sommes et d’en « tirer les conséquences », confirme Marie-Jean Sauret. Cela n’implique pas forcément des ruptures professionnelles, amoureuses, des claquements de porte assourdissants, des virages à cent quatrevingts degrés. Pour les psychanalystes que leurs patients viennent souvent solliciter dans des périodes de souffrances intolérables, tout bouleversement, toute modification doit être « tenable dans la durée », affirme Monique David-Ménard. Cela peut passer par de profonds changements de cap comme par des « ajustements progressifs, sensibles dans les rapports que nous entretenons avec nousmême et avec les autres, souligne Marie-Jean Sauret. À chacun son style. À chacun sa manière de faire avec la difficulté que nous avons tous à nous loger dans le monde ».

Après avoir constaté qu’elle était en train de s’asphyxier, Aurélie a, elle, opté pour une stratégie progressive : « Quand je me suis aperçue que j’étais en train de passer à côté de ma vie, j’ai eu un sursaut vital mais pas radical : j’ai décidé de préparer mon départ, de suivre une formation pour devenir institutrice. J’en avais toujours rêvé, même si mes parents, ma famille me regardaient d’un air gentiment méprisant quand j’évoquais cette hypothèse à l’adolescence. Aujourd’hui, je révise mes examens en douce, au travail. J’ai un tiroir dans lequel je planque mes polycopiés et je bosse tous les jours à l’heure du déjeuner. C’est bizarre, c’est comme si, pendant des années, j’avais été en retard sur moi-même et que, soudainement, tout devenait facile et cohérent. »

Les décisions prises suite à un questionnement bienveillant sur soi permettent d’en finir avec ce que Monique David-Ménard définit comme un « mode catastrophique d’aborder les joies et les souffrances de l’existence ». Et, quand nous parvenons à regarder en face les idées reçues sur nous-même, puis à les abandonner, « nous rejoignons cette partie essentielle de notre être que nous avions cadenassée », promet Anne Dufourmantelle. Nous nous sentons plus libres : tout à coup, l’horizon s’élargit, s’éclaircit.

 

On ne meurt qu'une fois et c'est pour longtemps

Recommandé par Claire..découvertes des derniers moments des personnalités historiques sous un aspect médical mais également sociétal.

Parmi ces personnalités, j'en cite quelques unes : Jésus, Molière, Alphonse Allais, Louis XIV, Emile Zola, Frehel, Marie Curie, Laurel et Hardy..Ce livre se lit rapidemant car la lectrice que je suis s'est laissée emportr par le récit, précis et souvent humoristique. Voyage au coeur de la médecine des hommes assuré!

Présentation de l'éditeur
 
Délaissant momentanément les urgences de nos maux contemporains qui forment son quotidien, le Dr Pelloux se penche ici sur de curieux patients : quasi morts, et tous illustres. Et si leur agonie en disait plus sur l'époque que l'époque elle-même ? Partant de cette intuition, Patrick Pelloux s'est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer, au plus près de la vérité clinique et du contexte politico-socioculturel, les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l'Histoire. Le résultat en est trente chroniques – de Jésus à Churchill dans l'ordre chronologique –, écrites d'une plume aussi précise qu'un bistouri (pour la vérité des faits), mais également pleine de verve, d'empathie et, souvent, d'humour, voire d'une pointe d'ironie. On y croise des rois, bien sûr (Charles IX, Henri III, Henri IV, Louis XIV...), des révolutionnaires (Danton, Robespierre), des résistants (Jean Moulin), des savants (Marie Curie), mais aussi des soldats (à Waterloo ou le 6 juin 1944), des écrivains (La Fontaine, Voltaire, Balzac, Zola...), des saltimbanques (Molière, Fréhel, Laurel et Hardy), et même un canard (Satunin) et un faux philosophe (devinez son nom) ! À l'image de son titre emprunté à Molière, un livre très sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux, dans lequel on se promène au gré des époques, des thèmes, des personnages, avec le plaisir rare d'apprendre en s'amusant.
 
Biographie de l'auteur
 
 
Médecin urgentiste, personnalité populaire à la pointe de tous les combats concernant la santé dans notre pays, Patrick Pelloux est également chroniqueur à Charlie Hebdo et auteur de plusieurs livres, Urgences pour l'hôpital, Histoires d'urgences, 

Urgences si vous saviez...

Je répète toujours les mêmes erreurs

Le passé conditionne le présent

·        La veille de son troisième mariage, Laurent s'est effondré et a failli renoncer.

« J'étais terrifié : deux mariages, deux enfants, deux échecs, et si ça recommence ? Je me connais, je m'emballe vite, j'idéalise et je me lasse au bout de quatre ou cinq ans, comme si je devais quitter un film qui ne raconte plus mon histoire. » 
Son histoire, Laurent la connaît encore mieux après trois ans de thérapie. Son père qui part sans laisser d'adresse l'année de ses 6 ans, sa mère qui l'élève « dans une haine incroyable des hommes » et qui ponctue son éducation de sentences terribles : « Tous les mêmes, pas un pour rattraper l'autre. » 
Pas un, pas même ce fils si désireux de montrer à sa mère qu'elle se trompe et qui, adulte, ne se pardonne pas de lui donner raison. « Sans thérapie, je n'aurais pas eu le courage de regarder seul dans mon histoire, il y avait trop de haine, trop de fantômes. Aujourd'hui, je ne parviens pas à croire que je suis sorti du cercle vicieux séduction-abandon. Pourtant, je suis marié depuis trois ans et tout va bien. Marie ne ressemble en rien aux femmes que j'ai aimées avant, j'avance sur un terrain inconnu. Peut-être la malédiction est-elle enfin rompue... »

·        Remonter le cours de son histoire

Comme Laurent, nombreux sont ceux qui se sentent pris dans un scénario de répétition douloureux
Que ce soit dans leur vie professionnelle, familiale ou amoureuse. 
Louise, 37 ans, architecte, passionnée par son travail, avoue : « Je me mets dans des situations impossibles, j'accumule les retards, ce qui finit généralement en conflit avec mes clients et mon patron, qui m'a même proposé les services d'un coach pour déblayer le terrain. » D'abord, elle refuse cette proposition jugée « infantilisante », mais elle finit par reconnaître que c'est le bon moment « pour faire l'inventaire de ce qui ne va pas ». 
Remonter dans son histoire pour y découvrir les noeuds, les non-dits et tous les messages qui la parasitent, c'est en effet le premier pas à accomplir quand on se sent condamné à répéter des comportements qui génèrent de la souffrance.

Sortir des rôles que l’on nous attribue.

Déjouer les rôles préétablis

« Lorsque nous sommes petits, nos parents et notre famille sont la vie même, explique Chantal Rialland, psychothérapeute spécialisée en psychogénéalogie. Et grandir, c'est devenir comme eux. En les imitant, l'enfant cherche inconsciemment à être reconnu par le cercle familial, à se faire aimer, car il désire par-dessus tout l'amour de sa mère et de son père. » 
En grandissant, l'enfant reprend à son compte les étiquettes que lui attribue son entourage : le petit sportif, la rêveuse, le garçon manqué, l'intello... Ces dénominations, plus ou moins valorisantes mais toujours réductrices, lui servent de carte d'identité. Passeport précieux dans un monde où, pour se faire accepter, il jouera le rôle qu'il connaît le mieux : celui que lui a attribué sa famille. 
Inès, 36 ans, aujourd'hui guide de haute montagne, a dû régulièrement se mettre en situation d'échec lors de concours administratifs de haut niveau pour pouvoir se libérer du destin que ses parents avaient choisi pour elle
« A 4 ans, je lisais les livres de la "Bibliothèque rose", à 6, je récitais les fables de La Fontaine, j'étais "l'intello", toujours dans ses bouquins. Mais j'étais aussi très casse-cou et très sportive. J'ai dû faire une croix sur mes aptitudes physiques. Il était hors de question de devenir "prof de gym", comme disait ma mère en faisant la grimace. J'ai suivi le chemin tracé et, de 17 à 25 ans, j'ai vécu l'enfer : échecs aux concours, mensonges aux parents. Et puis j'ai rencontré mon mari, un guide de haute montagne. J'ai changé de vie, je suis enfin devenue "moi". J'ai cessé de vouloir ressembler aux femmes de ma famille, des intellectuelles bourgeoises. »

·        Dénouer la chaîne de transmissions

Pour Chantal Rialland, nous sommes tous « le fruit d'une longue chaîne psychogénéalogique. Nos parents, nos grands-parents, nos oncles et tantes, nos frères et soeurs, et nous-même avons fait l'objet de projections. » 
En grandissant, chacun s'est identifié à un membre de la famille qu'il a connu directement ou à l'image qu'on lui a transmise de lui. « En nous identifiant, nous répétons, par scénario ou contre-scénario (je fais exactement comme ma mère ou, au contraire, je m'applique à faire exactement le contraire, mais ça ne me réussit pas car c'est une réaction et non le produit de mon vrai désir personnel), toute cette saga familiale dans les grands thèmes de notre vie. 
Nous le faisons aussi dans les plus petits détails de la vie quotidienne. » Adroite comme sa tante, indépendante comme sa mère, peu loquace comme son père... Nous avons tous des références plus ou moins conscientes qui agissent sur notre vie, souvent à notre insu et parfois de manière négative. 
Comme Philippe, qui se faisait régulièrement quitter par des femmes lui reprochant son « autisme », alors qu'il se sentait tout simplement réservé. C'est l'une d'entre elles qui lui a donné une clé précieuse. « Elle m'a dit que les Lino Ventura, les ours, les bourrus, c'était rigolo mais seulement dans les films d'Audiard ! Et Lino Ventura, c'est le portrait de mon père, un homme à l'ancienne, solide, généreux, mais pas causant ! Pour moi, c'était l'image de la virilité, de l'homme qui assure. En y regardant de plus près, je me suis souvenu des disputes entre mes parents et de ma mère qui hurlait : "Dis quelque chose !" Et mon père quittait la pièce sans broncher... »
Se retourner sur son histoire, essayer de comprendre quel rôle occupait chacun des membres de la famille est le premier pas indispensable pour sortir de ce jeu qui nous tient prisonnier

Avoir le présent que l'on mérite

Repérer les réponses inadaptées

Pour le Dr Jean Cottraux, psychiatre, « la vie est un chemin sur lequel chacun rencontre des événements qui sont autant de défis à ses capacités d'adaptation. Les scénarios de vie peuvent être compris comme une traduction des difficultés que rencontre une personne ou une personnalité pour affronter ces défis. » 
Un certain type de personnalité va établir une stratégie d'action et des valeurs qui vont l'enfermer dans un scénario de répétition. Il prend l'exemple d'une personnalité à tendance paranoïaque dont le credo serait : « Je ne vaux rien. » Son schéma de conditionnement peut se traduire par : « Si je ne vaux rien, c'est la faute des autres qui ne songent qu'à me nuire. » Et le scénario de vie qui en découle : « Méfie-toi des autres, ne parle pas, attaque avant d'être attaqué. » 
Lorsque nous répétons, nous cherchons à dire quelque chose de notre histoire qui nous a échappé. S'il n'est pas toujours facile de remonter la chaîne des transmissions, au moins interrogeons notre présent. Dans quel secteur de notre vie le scénario de répétition s'installe-t-il ? Vie professionnelle, vie privée, vie familiale ?

·        Retrouver enfin sa vraie nature

« Pour savoir si l'on est pris dans un scénario de vie, explique le Dr Cottraux, il faut commencer parprendre du recul. L'idéal est de s'extraire des conditions relationnelles qui entretiennent le problème, afin de mieux réfléchir. Un voyage, une séparation ou une retraite dans un lieu isolé permettent d'y voir plus clair. » 
Cette mise au vert, pour être fructueuse, doit être active. Pas question de méditer sur son manque de chance ou sur la brutalité du monde. Il s'agit de mobiliser toute son énergie pour sortir de la position, parfois arrangeante, de la victime, pour prendre sa vie en main
Liliane a passé la première partie de son existence à « contempler les autres me passer devant, et à les maudire sans bouger ». Jusqu'au jour où son chef de service, à la veille de la retraite, a vanté ses « compétences étouffées par un manque de confiance en soi ». Liliane, élevée sur l'air de « tout mérite est un jour reconnu », s'est réveillée brusquement. « J'étais en colère contre moi ! J'ai changé de boîte et je suis repartie de zéro. Au début, j'ai vraiment dû prendre sur moi pour passer de Liliane la petite souris à Liliane-leader, sans coach ni psy ! »

 

Flavia Mazelin Salvi