Philosophie

Le Chemin Du Milieu (Auteur inconnu)

A travers cette histoire, "Le chemin du milieu", l'auteur évoque une voie possible qui mène vers un équilibre entre plaisirs et déplaisirs.
Au commencement de leur histoire, les nouveaux venus devaient se construire une embarcation pour descendre le fleuve de la vie. Certains bricolèrent un radeau, d’autres se dirent qu’il valait mieux pouvoir mener sa barque. D’autres prirent place dans une galère. Mais tous descendaient le fleuve de la vie. Il y avait, bien sûr ceux qui ramaient à contre courant, ceux qui sombraient tout de suite, mais la plupart naviguaient bon gré, mal gré, chahutés d’une berge à l’autre.
A bâbord, se trouvait la berge du plaisir, de tous les plaisirs. A tribord, était la berge du déplaisir. Et bien que tous, emmenés par le courant cherchaient à accoster sur la berge du plaisir, ils se retrouvaient très souvent rejetés violemment sur la berge du déplaisir dès qu’il y avait un soucis avec leurs plaisirs. La navigation s’en trouvait très tourmentée. Ainsi, la vie des rameurs l’était tout autant.
Puis, vint un jour, un homme du nom de Siddharta qui, réalisant les difficultés de l’existence, s’engagea à trouver une solution. Il tenta d’abord d’accoster sur la berge du déplaisir pour apprendre à endurer les difficultés. Mais le temps passa et il compris que là n’était pas la solution.
Concluant que ni l’une ni l’autre des deux berges n’offrait de refuge durable, il essaya alors un nouveau chemin : celui du milieu. Il s’habitua donc à maintenir un cap, au milieu du fleuve, renonçant à vouloir se tenir à la berge du plaisir ou à s’infliger le difficile séjour le long de la berge du déplaisir. Il continua donc sa descente en acceptant les expériences agréables qui se présentaient et disparaissaient, et en acceptant également les expériences désagréables qui se présentaient et disparaissaient. Il ne chercha plus à s’accrocher à l’une ou l’autre berge.
Bien sûr, au début, il n’allait pas bien droit et se fourvoyait encore ici et là. Mais son avidité et son aversion diminuant, il avançait de plus en plus librement avec le fleuve. Il découvrit qu’une sérénité grandissante l’accompagnait. A mesure que le fleuve s’élargissait, son cap au milieu du fleuve s’affirmait et sa paix augmentait.
Cette paix devint totale lorsqu’il rejoint l’océan. De là, il passa le reste de son temps à expliquer le chemin à ceux qui s’égaraient le long du fleuve. A la fin de son temps, n’ayant plus besoin d’embarcation, il quitta la sienne et s’évanouit dans la plénitude de l’océan. Ceux qui ne parvenaient pas à l’océan et sombraient en cours de route, devaient se fabriquer une nouvelle embarcation pour continuer le chemin, attirés par la force de la vérité mais ralentis par leurs illusions.
Ceux qui suivaient le chemin du milieu perdaient leurs illusions mais trouvaient la paix.

La Hutte en feu (conte de Patrick Leroux)

Le seul survivant d’un naufrage a été emporté par les vagues sur une petite île déserte. Tous les jours, il priait pour que quelqu’un vienne le sauver, et tous les jours il scrutait l’horizon pour entrevoir le moindre signe d’aide, mais personne ne venait jamais.
 
Il a donc décidé de se bâtir une petite hutte avec des arbres morts et des feuilles de palmier afin de se protéger contre les intempéries, les animaux, ainsi que pour mettre à l’abri les quelques possessions qu’il avait sauvées du naufrage.
 
Après une semaine de travail assidu, sa hutte était complétée et il en était très fier. Citadin de nature, notre homme n’était pas habitué de travailler de ses mains.
 
À la tombée du jour, quelques jours plus tard, alors qu’il revenait de chasser pour se procurer de la nourriture, il a trouvé sa petite hutte en feu. Déjà qu’il se sentait terriblement malchanceux de se retrouver seul, égaré sur une île déserte, encore fallait-il que le pire lui arrive. Il avait tout perdu dans cet incendie. Après le choc initial, le chagrin et bientôt la colère l’ont habité. Il s’est mis à genoux sur la plage et a crié : «  Mon Dieu, comment peux-tu me faire ça ? » Complètement découragé et fatigué, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes, et il s’est endormi ainsi sur la plage.
 
Très tôt, le lendemain matin, il a été réveillé par le bruit d’un bateau qui approchait de son île. Il était ainsi sauvé.
 
Arrivé sur le bateau, il a demandé au capitaine : « Comment saviez-vous que je me trouvais ici ? »
 
Le capitaine de lui répondre : « Nous avons vu votre signal de fumée. »
 
Même si dans la majorité des cas, les bienfaits ne nous sont pas toujours apparent au premier coup d’œil, tout ce qui nous arrive dans la vie survient toujours pour une raison bien précise. Rien n’est accidentel. Devant un problème, le perdant se dit : « Pourquoi moi ? » Le gagnant se dit : » Si ça m’arrive, c’est que ça devait m’arriver. »
 
La vie nous confronte tous quotidiennement à une série de grandes opportunités brillamment déguisées en situations qui semblent impossibles. Une bosse sur votre chemin peut être considérée comme un obstacle, mais elle peut être aussi  une opportunité… Cela relève de votre attitude et du point de vue avec lequel vous la considérez.
 
« Il n’y a pas de Hasard dans la vie .»
 
 

 

Révélations dans la Parole

A MEDITER....Jesus et le Lachon Hara.par Jean-Louis Coraboeuf

« Ayant appelé à lui la foule, il lui dit : Ecoutez, et comprenez. Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme... Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les débauches, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l'homme ; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme » (Matthieu 15:10-11,18-20).

Le roi David psalmodia, "Je marcherai dans l'intégrité de mon coeur, au milieu de ma maison... Celui qui calomnie [לשן, lachan] en secret son prochain, je le réduirai au silence" (Psaume 101:2,5). Partant de la racine 'lachan', les rabbins Juifs ont développé l'expression לשון הרע [lachon hara], la 'langue mauvaise' ou péché de commérage. Ce péché regroupe la calomnie, le faux témoignage, la médisance et, de façon générale, toute parole pouvant causer du tort à autrui, y compris celles prononcées de façon non-délibérée. Dans ce psaume, le roi David symbolise une figure de Jésus qui marche au milieu de sa Maison, l'Eglise.

Face aux pharisiens et aux scribes, Jésus rappela que c'étaient les mauvaises paroles prononcées par leurs lèvres qui souillaient l'homme et non pas le fait de manger sans se laver les mains. En effet, les lèvres révèlent le contenu du coeur. Le lachon hara est le péché de la langue, il touche au moins trois personnes : celui qui parle, celui qui écoute et celui qui est la cible de ces propos. Lorsque nous sommes témoins du lachon hara nous avons la responsabilité de reprendre la personne, "Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul" (Matthieu 18:15). Jean, l'apôtre de l'amour, écrivit au sujet de Diotrèphe, "Si je vais, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant [phluaréocontre nous de méchants propos" (3 Jean 1:10). Le verbe grec phluaréo signifie bavarder, parler à tort et à travers. L'apôtre Jacques, lui, expliqua combien la langue de l'homme se domptait difficilement, car par elle sortait aussi bien la bénédiction que la malédiction (Jacques 3).

De même que David ne tolérait pas la calomnie dans sa maison royale et la réduisait au silence, Jésus ne tolère pas ce péché de commérage dans Son Eglise. En tant que membres de la Maison de Dieu, nous sommes invités à réduire au silence toute parole mauvaise qui attriste le Saint-Esprit (Ephésiens 4:29-32). Et en tant que serviteurs de Dieu, nous avons l'autorité du Nom de Jésus-Christ pour réduire au néant toute mauvaise parole prononcée contre nous, "Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; et toute langue [לשוןqui s'élèvera en justice contre toi, tu la condamneras. Tel est l'héritage des serviteurs de l'Eternel, tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l'Eternel" (Esaïe 54:17).

L'ingratitude (Charlotte bronté)

Charlotte Brontë’s French homework for 16 March 1846, as handed in to her teacherUn Rat, las de la vie des villes, et des cours; (car il avait joué son rôle aux palais des rois et aux salons des grand seigneurs) un rat, que l’expérience avait rendu sage, enfin, un rat qui de courtisan était devenu philosophe, s’était retiré à sa maison de campagne (un trou dans le tronc d’un grand ormeau) où il vivait en ermite et dévouait tout son temps et tous ses soins à l’éducation de son fils unique.

Le jeune rat qui n’avait pas encore reçu de ces leçons sévères mais salutaires que donne l’expérience, était un peu étourdi; les sages conseils de son père lui semblaient ennuyeux; l’ombre et la tranquillité des bois, au lieu de calmer son esprit, le fatiguaient. Il s’impatientait de voyager et de voir le monde.

Un beau matin, il se levait de bonne heure, il fit un petit paquet de fromage et de grain, et sans mot dire à personne l’ingrat abandonna son père et le logis paternel et partit pour des pays inconnus.

D’abord tout lui parut charmant; les fleurs étaient d’une fraîcheur, les arbres d’une verdure qu’il n’avait jamais vues chez lui – et puis, il vit tant de merveilles; un animal avec une queue plus grande que son corps (c’était un écureuil) une petite bête qui portait sa maison sur son dos, (c’était un limaçon). Au bout de quelques heures il approcha une ferme, un odeur de cuisine l’attira, il entra dans la basse cour – là il vit une espèce d’oiseau gigantesque qui faisait un horrible bruit en marchant d’un air fier et orgueilleux. Or, cet oiseau était un dindon, mais notre rat le prit pour un monstre, et effrayé de son aspect, il s’enfuyait sur le champ.

Vers le soir il entra dans un bois, lassé et fatigué il s’assit au pied d’un arbre, il ouvrait son petit paquet, mangeait son souper, et se couchait.

S’éveillant avec l’alouette – il sentit ses membres engourdis de froid, son lit dur le faisait mal; alors il se souvenait de son père, l’ingrat rappellait les soins, et la tendresse du bon vieux rat, il formait des vaines résolutions pour l’avenir, mais c’était trop tard, le froid avait gelé son sang. L’Expérience fut pour lui une maîtresse austère, elle ne lui donna qu’une leçon et qu’une punition, c’étaient la mort.

Le lendemain un bucheron trouva le cadavre, il ne le regarda que comme un objet dégoutant et le poussa de son pied en passant, sans penser que là gisait le fils ingrat d’un tendre père.

 

 

Le père, l'enfant et l'âne

Un enfant demande à son père :
- Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?

Alors le père demande à son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied.
Et les gens du village de dire :
- Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d'aller à pied !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.

Le lendemain ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur âne et lui marchant à côté. Les gens du village dirent alors :
- Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant ils s'installent tous les deux sur l'âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :
- Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :
- Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Arrivés à la maison, le père dit à son fils :
- Tu me demandais l'autre jour le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire.

Fais ce qui tu aimes et tu seras heureux !