Archives 2014

Pardonner pour Avancer (Fairouz)

Vous est-il déjà arrivé de vivre une expérience qui vous a blessé et pour laquelle vous n’avez pas totalement été en mesure de comprendre ce qui s’était passé, pourquoi c’était arrivé et surtout pourquoi vous avez toujours du ressentiment envers la situation ou la personne concernée?

 

Si vous avez déjà vécu un épisode semblable dans votre vie, vous savez certainement que tant et aussi longtemps que le sentiment d’amertume, de colère, de frustration voir même de haine persiste, il est impossible de se sentir en paix. La plupart des gens se questionnnent sur le pourquoi et le comment. On pose des hypothèses, des suppositions, des « oui mais » et on repasse en boucle l’évènement pour être certain de ne pas avoir omis une pièce du puzzle.

 

Que se passe-t-il dans ce cas-ci?

 

On reste à faire du sur place. C’est à dire que rien du passé ne changera, malgré qu’il soit ressassé maintes et maintes fois. Rien n’avance non plus. On ne se sent pas mieux face à ladite situation ou ladite personne. Bien souvent, on se sent pire par le simple fait de se repasser l’évènement douloureux en boucle. Le revivre fait parfois plus mal que le cas original. Pourquoi? Parce qu’on empire l’évènement et on se fait notre cinéma. Celui-ci est malheureusement fait dans une chaise de producteur-victime, qui empire la situation.

Pourquoi ça m’est arrivé à moi? Comment a-t-il pu faire, dire ceci ou cela? Bref, les évènements douloureux font partie de la vie et la façon de réagir face à ceux-ci est la clé vers la paix intérieure.

 

Comment l’obtient-on cette paix intérieure?

Tout d’abord, en enlevant le manteau de victime qu’on aurait pu se mettre sur le dos et en se posant la question suivante: Quelles leçons ai-je tirées de cet évènement?

Ensuite, l’essentiel est de pardonner. Le pardon n’implique pas que l’on approuve ce qui a été dit ou fait. Le pardon, c’est accepter ce qui est arrivé et retenir la leçon que l’évènement douloureux avait à nous apprendre.

 

Pardonner, je veux bien mais comment faire quand la frustration, la douleur est présente et intense?

 

Voici quelques conseils:

–   Écrivez sur la situation qui cause problème. Prenez le temps de mettre sur papier tous les éléments qui vous donnent de la douleur. Exprimez vos doutes, vos peurs ou votre colère, ne censurez rien. Tout ce qui s’exprime libère votre esprit.

–   Si la situation douloureuse implique une personne, je vous invite à lui écrire une lettre, que vous n’avez pas à lui donner. C’est encore là, un moyen de laisser sortir tout ce qui doit être dit. Parfois, il est impossible de s’exprimer réellement avec certaines personnes. L’écriture est un excellent moyen de libération.

–   Se pardonner à soi, une clé essentielle pour être en paix. N’hésitez pas à vous écrire.

–   Finalement, retenez la leçon et dites merci pour cet apprentissage qui vous permet de grandir.

 

Vous aurez l’esprit plus clair et libéré, ce qui, comme résultat ultime, vous permettra d’aller de l’avant sans traîner les douleurs passées.

le Menteur ..Le Manipulateur..causes profondes et analyses

Le menteur

Le mensonge compulsif est influencé par plusieurs facteurs. Il pourra s’agir d’égoïsme, de jalousie, de mesquinerie, d’exagération, de méchanceté, de frustration ou de besoin de conquête. Un menteur compulsif a un besoin incontrôlable d’attention, il est égoïste. Nous constatons que l’égoïsme est particulièrement présent.Le mensonge compulsif a mille et un visages, plusieurs facteurs peuvent donc influencer ce comportement. Le menteur compulsif agit seul ou recherche les appuis d’une personne facilement influençable Il profitera souvent des circonstances, des appuis ayant permit l’obtention d’un poste par exemple.

Les menteurs compulsifs ont désormais une excuse médicale pour justifier leur penchant pour le mensonge. En effet, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Californie du Sud, la structure de la matière cérébrale des menteurs et des manipulateurs serait différente de celle des personnes dites normales.

Les résultats de cette étude, publiée dans le numéro d’octobre du British Journal of Psychiatry, ont été obtenus à la suite d’examens d’imagerie par résonance magnétique administrés à un échantillon de 108 volontaires.

À l’issue de ces tests, l’équipe des chercheurs Yaling Yang et Adrian Raine a découvert que la répartition des matières grise et blanche était différente dans le cerveau des menteurs compulsifs que dans celui des sujets dits normaux. Selon les chercheurs, les menteurs et les manipulateurs auraient 22 % de plus de substance blanche dans le cortex préfrontal que les autres sujets.

Cette matière blanche conduit l’influx nerveux dans le cortex préfrontal que les autres sujets.

Cette matière blanche conduit l’influx nerveux dans le cerveau alors que la matière grise correspond aux cellules nerveuses.

 La maturité émotionnelle est un choix conscient.

La maturité émotionnelle réside dans la capacité d’un individu à être attentif à toute la gamme possible des émotions, puisque ces émotions permettent la communication en fournissant les bases de la différenciation et le discernement de notre impact. L’incapacité d’un individu à faire cela est une mesure précise de son degré d’immaturité émotionnelle, quelles que soient les apparences sociales. Ainsi cette immaturité se manifestera par différentes formes et niveaux de défense, par des faux-semblants, du sabotage comportemental, des choix restreints et de la tristesse.

Les thérapeutes parlent de la nécessité de « lâcher le passé » et d’interrompre les schémas habituels qui ne fonctionnent pas. En interrompant ces schémas du passé et en brisant nos chaînes, nous sommes plus disponibles pour « être présent », pour discerner, évaluer et choisir les actions qui nous grandissent et nous rendent notre pouvoir. Cependant, comme tout changement génère des peurs, nous ne voulons pas abandonner nos « bon vieux » schémas, familiers et donc relativement confortables, même s’ils gâchent de manière évidente notre vie. Alors nous continuons de faire ce qui est habituel (choisir le diable que nous connaissons plutôt qu’un diable que nous ne connaissons pas) espérant que cela donnera, quelque part, un résultat différent. C’est pourquoi changer, individuellement ou dans une organisation, est si difficile et génère sa propre résistance même si le changement est évidemment et dramatiquement nécessaire.

Grandir véritablement, devenir émotionnellement mature, c’est être dans le PRESENT, lâcher le passé, répondre et non pas réagir à ce qui est. S’agripper au passé devient un moyen commode de rendre responsable et de blâmer les parents, les autres et les situations de la vie pour nos problèmes et difficultés relationnelles. Nous les utilisons pour éviter d’affronter et d’être responsable de nos comportements immatures et irresponsables. Au lieu d’être attentif à ce qui est, nous réagissions à ce qui a été et sommes donc moins capables de gérer de manière appropriée ce qui est.

Comme mentir demande beaucoup d’efforts cérébraux, selon les chercheurs, la présence d’un surplus de câblages (matière blanche) dans le cerveau de certains individus leur fournirait un avantage naturel dans la maîtrise de la fabulation et la gestion d’informations trompeuses.

Par opposition, les enfants autistes, qui ont beaucoup de difficulté à mentir, posséderaient moins de matière blanche dans leur cortex préfrontal que les menteurs ou les personnes dites normales.

LES MANIPULATEURS                                                                                      

Les manipulateurs.

Traiter avec eux avec grande précaution,

Ou risquer tout.

Accablés ils sont,

Peur de montrer leur colère,

Secrets ils deviennent.

Nieurs de faute,

Maîtres de la mauvaise direction,

Voleurs de crédit.

Les hauteurs ils veulent,

Jamais une pensée pour ceux

Qu’ils blessent souvent.

Par de subtils tromperies,

En marchant sur le dos des autres

Les hauteurs ils peuvent atteindre.

Maîtres des tromperies,

Leur hostilité cachée

Jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Tromperies ils font,

Avec mensonges et manipulation

pour couvrir leurs craintes.

De grands artistes ils sont.

Il est difficile de résister

Aux tableaux qu’ils peignent.

Vides de compassion,

Ni loyaux ni dignes de confiance

Des amis ils ne sont pas.

Vicieux ils le sont !

Ceux qui ignorent cet avertissement

Paieront le prix fort.

 

Les manipulateurs sont hostiles, en insécurité et ont peur. Par conséquence, ils ont trop peur d’exprimer directement leurs craintes et hostilité. Ils préfèrent utiliser les menaces, ils comptent sur des remarques humiliantes, des mauvaises directions, des dénis, des disqualifications et une certaine compétence pour le mensonge. Ils cachent leur hostilité et leurs intentions destructrices par des mensonges habiles et de la manipulation.

 

Pourquoi tant de gens n'aiment pas Noël : la face cachée des fêtes de fin d'année (Sébastien Dupont Psychologue)

.L'heure fatidique du réveillon approche et sur votre front perlent des gouttes de sueur et d'appréhension. Car Noël n'est pas toujours un moment de retrouvailles familiales enchanteresses. Mais pourquoi tant de gens n'aiment pas Noël ? Réponse avec Sébastien Dupont, auteur de l'ouvrage"Seul parmi les autres : le sentiment de solitude chez l'enfant et l'adolescent".

Le Père Noël a l'air de mauvaise humeur (SIPA).

Noël n'est pas toujours signe de joie et bonne humeur : à Noël, certaines personnes se sentent plus seules que jamais

Les fêtes de Noël font partie des moments de l’année où les individus se disent les plus affectés par le sentiment de solitude (cf. enquête TNS-Sofres). On n’ignore plus la détresse que peuvent éprouver les hommes et les femmes pour qui les liens sociaux se sont dénoués et qui n’ont personne avec qui célébrer cette fête partagée par le plus grand nombre. Le fait d’assister, de l’extérieur, à la frénésie et aux réjouissances de cet événement qui réunit les autres peut en effet exacerber le sentiment d’exclusion de ceux qui se sentent déjà isolés au quotidien.

 

Depuis plusieurs décennies, de nombreuses associations, à commencer par SOS Amitié, se proposent d’écouter, d’entourer ou de visiter les personnes qui souffrent d’isolement en cette période de l’année. Elles sollicitent leurs bénévoles, renforcent leurs effectifs, organisent des moments de convivialité… Le célèbre film de Jean-Marie Poiré "Le Père Noël est une ordure" (1982) a participé à faire connaître au grand public – par le biais de l’humour – ce problème de société et l’action des associations.

 

Se sentir seul dans un repas de famille

 

Moins connue est la solitude que peuvent éprouver des individus au cœur même de leur famille. Il ne s’agit plus alors de personnes socialement isolées ; certaines sont même très entourées et enchaînent de multiples repas de Noël en quelques jours.

 

Pour mieux comprendre ce phénomène, il faut bien distinguer le sentiment de solitude (la solitude "ressentie") de l’expérience d’être objectivement seul ; un individu peut aussi bien se sentir seul dans l’isolement réel que dans une foule, au cours d’un repas de famille ou d’amis, au sein de son couple, entouré par ses collègues de travail…

 

Parmi les personnes qui sont particulièrement sensibles au sentiment de solitude – notamment les adultes dépressifs –, nombreuses sont celles qui déclarent que c’est paradoxalement lorsqu’elles sont entourées que ce sentiment est le plus vif. Il s’agit alors du sentiment de ne pas être aimé, de ne pas être reconnu, de ne pas être compris… Le sentiment de solitude est également indépendant de la richesse "objective" du réseau relationnel de chacun : les personnes qui se sentent les plus seules ne sont pas nécessairement celles qui ont le réseau social le plus pauvre, et vice versa (cf. enquête Insee).

 

Fête familiale et contrainte rituelle

 

C’est sur cette dimension psychologique qu’agissent les fêtes de Noël. Dans nos sociétés largement déritualisées, elles restent parmi les dernières célébrations qui sont respectées par le plus grand nombre.

 

Elles se sont imposées comme les fêtes familiales par excellence (plus encore que les anniversaires ou le réveillon du nouvel an, qui peuvent être célébrés entre amis). La disparition progressive de leurs significations religieuse (la célébration de la Nativité) et légendaire (la fable du Père Noël, des lutins, du traîneau…) en fait une fête essentiellement relationnelle et affective, privée de toute référence tierce ou transcendante.

 

Noël est ainsi le moment de l’année socialement déterminé où chacun est amené à célébrer ses liens familiaux, c’est-à-dire ses liens filiaux (qu’il n’a pas choisis) et/ou conjugaux. Au cours de ce rituel, les individus peuvent aussi bien partager des témoignages d’affection, d’estime et d’attention qu’éprouver avec intensité les manques ou les conflits qui affectent leur famille ou leur couple. Dans le deuxième cas, la contrainte rituelle peut accentuer ces sentiments négatifs : c’est à ce moment et pas à un autre que chacun doit se réjouir d’être parmi les siens et d’échanger des cadeaux.

 

Les enfants ne sont pas épargnés par cette pression psychologique de Noël. Étant donné qu'ils croient de moins en moins au Père Noël, la fête perd sa médiation symbolique et devient un enjeu affectif majeur dans la relation directe parents/enfants. Chaque enfant peut ainsi s'angoisser de savoir s'il est assez aimable ou assez gentil pour mériter non pas l'amour du Père Noël (figure abstraite et lointaine), mais bien celui de ses parents eux-mêmes.

 

Injonction sociale à s'aimer

 

Lorsqu’une personne se sent mal aimée ou mal reconnue par certains de ses proches, cette situation sociale la confronte brutalement à ses ressentiments. Des sourires forcés, des démonstrations d’affection surfaites, des cadeaux impersonnels ou mal choisis font apparaître au grand jour des distorsions familiales qui restent soigneusement cachées tout au long de l’année.

 

L’imaginaire collectif qui entoure Noël et que nourrissent abondamment les médias fait par ailleurs de cette fête un idéal de convivialité et de reconnaissance mutuelle difficilement atteignable. Et même dans le cas où une famille est parvenue à organiser une célébration proche des modèles imposés par les films et les publicités, ses membres ne peuvent-ils par ressentir des sentiments mélangés (bien décrits par le sociologue Erving Goffmann), comme celui d’avoir "joué un rôle" dans une "mise en scène" qui étouffe, plus qu’elle ne suscite, l’expression des sentiment authentiques ?

 

 

L’injonction sociale à s’aimer qui entoure Noël, paradoxalement propice à susciter déceptions et sentiments de solitude, explique peut-être pour partie le désamour qu’expriment de plus en plus de personnes envers cette fête difficilement contournable.

La Jalousie (Genevièvre Martin Boissy)

La jalousie, une maladie!?
 
« La jalousie est de toutes les maladies de l’esprit celle à qui le plus de choses servent d’aliment et le moins de remède. » Montaigne
Par définition, la jalousie est un sentiment qui se manifeste par un état d’esprit d’attachement, d’exclusivité ou d’envie. Elle peut être fondée sur un désir de « possession» sans partage de la personne aimée et sur la crainte de la perdre, engendrée par une dépendance affective.
Ce sentiment peut rendre envieux des possessions et réussites d’autrui, mais aussi coléreux, possessif et haineux et il fait ressentir l’infidélité comme étant une trahison.
C’est une « blessure » qui fait souffrir et qui parfois, fait convoiter le bonheur d’autrui, se réjouir de son malheur ou empêche de se réjouir de son bonheur.
Certaines personnes considèrent la jalousie comme étant une preuve d’amour, sans doute que cela flatte leur ego, mais il y a dans la jalousie plus d’amour propre que d’amour, puisqu’il n’est pas dénué d’intérêt personnel. De plus, baser la jalousie pour preuve d’amour est quelque part « malsain », car cela peut mettre en danger le couple et engendrer une possessivité, sans compter les surenchères pour rendre jaloux le ou la partenaire.
Néanmoins, lorsqu’il y a une fragilité qui menace le couple créant une ouverture à l’infidélité, la jalousie peut parfois permettre une remise en question et contribuer à maintenir la relation intime.
"Un peu de jalousie éveille un amour heureux qui s'endort." Madame Deshoulières
 
Il faut noter qu’une « bonne » communication favorise une bonne entente dans un couple. Lorsque l’on fait preuve d’ouverture et de compréhension, cela aide à traverser les épreuves quelles qu’elles soient sans violence, ni heurt.
Les personnes jalouses et possessives ont tendance à « serrer » pour garder leur partenaire, et cela a pour effet, l’inverse de ce qu’elles souhaitent. Car cette attitude « oppresse » et crée un besoin de liberté.
La jalousie est à l’image du sable que l’on veut garder dans la main, plus on le serre et plus il s'échappe entre les doigts. C’est en ayant la main ouverte, que l’on peut garder le sable, car il reste en son creux. Ainsi, la jalousie n’est pas gage d’Amour, puisqu’elle le détruit!
"L'amour fait naître la jalousie, mais la jalousie fait mourir l'amour." Christine de Suède
 
Un point de vue psychanalytique
 
La jalousie est un mécanisme de projection sur l’autre, du désir inconscient d’infidélité, sans aucun lien avec la réalité. Les « jaloux » ayant ce désir refoulé, ne peuvent admettre que se sont leurs propres désirs qu’ils projettent sur leur partenaire.
Lorsque la jalousie est pathologique
 
La jalousie maladive est un symptôme qui traduit un manque d’estime de soi, voir un manque ou excès d’amour de soi. Le sentiment de jalousie est chargé d’émotions, comme la peur de perdre l’amour de l’être aimé que l’on voudrait exclusif, il y a des colères en lien avec des manques et frustrations, d’autres sentiments peuvent être mêlés, comme l’humiliation, la trahison, l’exclusion…. Il peut y avoir un sentiment prédominant comme celui de se sentir menacé, par crainte de ne pouvoir rivaliser.
Le sentiment de jalousie est une « souffrance » qui prend généralement sa source dans la petite enfance.
 
La jalousie est naturelle chez l’enfant avant qu’il intègre et accepte le fait qu’il n’est pas l’unique centre d’intérêt de ses proches. Si les parents accueillent sa jalousie comme étant un sentiment normal, qu’ils rassurent l’enfant sur l’amour qu’ils lui portent, peu à peu ce sentiment s’estompera, car l’enfant découvrira entre autre, le plaisir de partager des jeux avec cet « autre » avec lequel il rivalise.
Si elle n’est pas « entendue » et apaisée, elle se « mémorise » et se réactive autant de fois qu’une situation fait écho à cette souffrance.
L’exemple que donne Carl Rogers dans « psychothérapie et relations humaine » de l’enfant jaloux de son frère nouveau-né, est éloquent. L’enfant a peur de perdre ses privilèges d’enfant unique, il se sent relégué au second plan et ressent de la jalousie, quoi de plus normal à priori, envers cet intrus qu’est le « bébé».
Ce qu’il ressent est ambivalent, partagé entre « amour et haine ». Il y a en lui une « colère » liée à la « frustration » déjà éprouvée, car cet « autre » comme son père, capte l’attention de sa mère. C’est la raison pour laquelle, cet « intrus » lui est indésirable.
Si les personnes qui lui sont chères lui manifestent leur mécontentement, il en conclut qu’à leurs yeux, il est mauvais, il se sent alors menacé. Pour plaire à ses parents et pour garder leur estime, il « cohabite » avec le nouveau-venu, alors qu’en réalité il voudrait le voir disparaître. Il apprend à « rentrer » sa colère, à la « garder » pour lui, il l’intériorise, la refoule.
il va donc adopter une attitude contraire à ce qu’il éprouve, en refoulant ses sentiments. Sa blessure « s’enkyste » et devient profonde. Il apprend à masquer son ressenti, ce qui l’éloigne de lui-même, ne se percevant plus qu’à travers le regard de l’autre qu’il cherche à satisfaire pour se sentir exister.
Si l’enfant garde cette « blessure », plus tard cette colère refoulée réapparaîtra insidieusement par les ré-stimulations de situations similaires. Ce sentiment de jalousie interfèrera dans ses relations, ce qui n’est pas sans créer des «difficultés relationnelles ».
La jalousie de l’adulte
 
C’est une réminiscence de l’enfance, qui place l’individu dans la peur de perdre l’amour de l’être aimé dès qu’il se sent en « danger » de rivalité ou qu’il doit « partager ».
La frustration d’un désir, par manque ou par besoin, qui ne peut être satisfait ou assouvi, désir d’attention, d’intérêt, d’amour ou de reconnaissance, a pour conséquence de placer la personne qui en souffre dans une quête parfois névrotique de « possession », des êtres ou des objets, sans partage. Cette propension à vouloir se les « approprier », est une manière de tenter de combler un « manque ». C’est une pathologie qui « empoisonne » la vie, non seulement de celui ou celle qui en souffre, mais aussi de celui ou celle qui est l’objet de désir. Ce sentiment traduit une souffrance.
La jalousie « torture » celui ou celle qui en souffre. Elle rend susceptible, possessif, colérique, soupçonneux, voir même violent, ce qui est « invivable » pour le partenaire qui se sent harcelé et épié. La personne jalouse souhaite une relation affective exclusive, ce qui ne va pas sans créer de friction dans son couple et dans sa vie familiale, où tous les membres en sont affectés.
Persuadés d’une infidélité, les « jaloux », se font un scénario de tromperie qui les obsèdent et tout est passé au crible, dans l’espoir de trouver une preuve (téléphones portables, messagerie, poches, agenda, sous-vêtements…). Les allées et venues sont surveillées et les horaires doivent être respectés au risque de représailles.
La jalousie obsède, rend possessif et donne libre cours à l’imaginaire. Souvent parce que les jaloux se font l’idée que leur partenaire n’est pas heureux avec eux, leur suspicion de tromperie se porte même sur ce qui est imaginé de ses pensées, lesquelles forcément ne peuvent être que pour un amant ou maîtresse.
Lorsqu’une crise de jalousie éclate, c’est un véritable cauchemar. Elle peut être déclenchée par des « petits riens » qui peuvent générer de grandes crises, une attitude, un regard, un mot, un sourire, un retard, etc., sont autant d’indices qui viennent l’alimenter. Aucune justification, aucune preuve d’innocence ne peut apaiser cette obsession de « tromperie ».
Souvent après coup viennent les regrets et les promesses, mais ce n’est qu’illusion, n’étant pas convaincu de la bonne foi du partenaire. Car plus il se justifie et plus cela amplifie les soupçons envers lui.
Il y a dans cette souffrance une forme de paranoïa liée à la méfiance, manifestée par une pulsion qui « pousse » à tout contrôler, vérifier et maîtriser… La manipulation, les menaces, le chantage, la violence, … tout est bon pour dominer et contraindre le partenaire.
La jalousie peut aussi se porter sur ses propres enfants qui font l’objet d’attention de leur mère ou de leur père. Les personnes jalouses sont comme des enfants en demande, à travers cette souffrance, leur enfant intérieur « demande » à être entendue.
Jalousie et dépendance affective
 
Comme je l’ai évoqué plus haut, dépendance affective et jalousie prennent leurs sources pendant l’enfance suite à des situations de manque, de privation, de mise à l’écart, de rivalité…
Ces sentiments peuvent prédisposer l’enfant s’il a ressenti un manque affectif, lié par exemple à une situation de séparation ou d’abandon, créant en lui un besoin constant d’être rassuré affectivement.
Ils peuvent aussi provenir d’une relation affective exclusive avec la maman (mère seule), car dès que survient dans cette relation un homme ayant de l’importance aux yeux de celle-ci, l’enfant se sent comme dépossédé de son amour. Par la suite dans sa vie affective, la peur bien présente de perdre l’être cher et que celui-ci lui « échappe », fait que dès que s’approche de trop près un ou un éventuel(le) rival(e), « le jaloux ou la jalouse » se sent en danger et est en souffrance, ce qui a pour effet de déclencher dans la plupart des cas, une crise.
Il y a aussi les préférences affichées des parents pour leur(s) chouchou(s), qui ne peuvent s’empêcher de le(s) citer souvent en référence, en exemple, générant une rivalité « malsaine » au sein de la fratrie. Car rien n’est jamais aussi bien à leurs yeux, que ce que fait leur(s) préféré(es).
Il se peut aussi qu’étant en souffrance de rivalité, de mise en « concurrence » par les parents avec l’un ou l’autre de sa fratrie, que l’enfant convoite l’objet de désir du concurrent, comme ses jouets ou ses amis par exemple. La jalousie se porte sur le rival parce qu’il jouit de qualités qui lui font défaut de par sa dévalorisation.
Il se peut qu’il y ait par la suite, des scénarios de répétition, comme convoiter le partenaire du frère ou de la sœur en question et/ou lui envier toute réussite. Ou bien encore, qu'il y ait une envie de "détruire" son couple ou nier son partenaire.
Ainsi il n’est pas rare qu’il y ait une jalousie exprimée ou refoulée au sein de la fratrie. Les réflexions à l’encontre de l’un ou l’autre, sont autant de « flèches » en plein cœur. L’enfant peut se sentir mésestimé, non désiré, mis à l’écart, dévalorisé…, ces réflexions viennent alimenter et renforcer son sentiment de jalousie.
Cette « idéalisation » des parents envers leur(s) préféré(s) fait, qu’en le jaloux, une certitude s’enkyste : « je ne suis pas désirable, car je ne suis pas à la hauteur de leurs espérances».
La méfiance s’installe par la suite sur le partenaire « idéalisé », qui peut être convoité, courtisé, aimé, adulé… et lui échapper. Ce qui serait « invivable » pour une personne en dépendance affective, car sa vie dépend de cette dépendance qui lui sert de substitut.
Se faire aider pour sortir de ce processus et guérir !
 
Reconnaître sa jalousie, c’est déjà commencer à la dépasser, elle peut alors être surmontée. Pour en « sortir », il est avant tout nécessaire de prendre conscience que ce « mal » est pour soi et pour l’entourage destructeur.
Il est souhaitable de se faire aider, car seul il est difficile de s’extraire de son histoire personnelle pour comprendre les mécanismes qui se « jouent », comme les répétitions. Pour effectuer un travail sur soi bénéfique, il est préférable que la démarche soit volontaire, afin d’opérer des changements dans les attitudes et comportements, sans se sentir contraint.
La jalousie peut être vaincue, que s’il y a un réel engagement envers soi-même, qui doit être accompagné d’une mise en mouvement. Il est essentiel de se mettre en action pour aller vers le changement.
Pour se libérer de ce schéma destructeur, la remise en question s’accompagne d’une mise en action, à l’image du coq qui trépigne dans ses excréments, et qui n’a pas d’autre choix que de se mettre en mouvement pour en sortir. Pour cela, il lui suffit de faire un pas, puis les autres suivent.
Globalement, les personnes qui souffrent de jalousie ont peu d’estime d’elles-mêmes. Elles ont tendance à se dévaloriser, à ne pas se sentir à la hauteur, ou encore, ne se sentent pas désirables et « aimables », dans le sens de « mériter » d’être aimées. Ayant une image d’elles-mêmes dévalorisée et ne se sentant pas assez séduisantes, cela contribue à générer en elles une peur bien présente d’être trompées. Leurs attitudes renforcent ce sentiment, car plus elles font preuve de jalousie et plus cela éloigne leur partenaire qui se sent harcelé, épié et suspecté et qui plus est, pas aimé et inconsidéré.
Ce travail porte essentiellement sur le renforcement de l’estime de soi et sur la confiance qui y est liée, ainsi que sur la valorisation en se reconnaissant des valeurs. Il y a en soi des merveilles insoupçonnées qui sont autant de ressources que l’on dispose et que l’on peut connecter au besoin.
Cet accompagnement est l’occasion de « voir » ces mécanismes qui nourrissent la jalousie à travers les diverses stratégies mises en place, mais surtout de prendre conscience qu’ils sont autodestructeurs, produisant l’effet inverse de celui désiré, puisque c’est de l’auto sabotage.
La personne souffrant de jalousie, apprend à s’aimer et à voir en son partenaire l’aspect « positif », comme les marques d’attention envers elle et s’applique à lui faire confiance. En agissant ainsi, elle peut s’apercevoir que son amour n’est pas du tout menacé.
Ce travail sur soi, amène la personne jalouse à s’apprivoiser, à s’aimer et à s’estimer de manière à ne plus vivre dans la crainte d’être exclue de l’amour de l’autre, lequel jusque là était considéré comme étant la source de sa propre souffrance.
Une compréhension et une conscience de soi se fait jour, avec une conscience de plus en plus grande de sa responsabilité personnelle dans son propre bien être

Sur le chemin des vérités que l’on se sent léger !

Rien ne vient perturber notre bien être puisqu’à chaque instant de la vie nous sommes convaincus que nos choix sont les bons et nos idées les meilleures. La nature humaine est ainsi faite, il y a ceux qui se torturent chaque jour sur leurs actes, leurs pensées, leur regard et leurs choix et ceux qui d’emblée écartent tout altruisme puisque le centre du monde c’est eux. Fi des compromis et de l’écoute de l’autre, fi de la compassion et pire que tout fi de la remise en question et de l’introspection puisqu’elles pourraient nous révéler une image un peu ternie qui mettrait en danger notre égo. Alors pour être heureux, il serait préférable de se regarder dans la glace, de se trouver joli(e), de publier les plus belles photos sur les réseaux sociaux et de rassembler tous les « j’aime » possibles de nos meilleurs « ami(e)s. Notre société ne serait-elle pas en train de fabriquer à grande échelle une société d’individualistes exacerbés dont le seul intérêt est de parfaire son narcissisme et son égocentrisme. J’ai une pensée particulière pour ceux qui ont eu le courage de se battre pour un idéal humain, pour ceux et celles qui au prix de leur vie ont su défendre des valeurs humaines, débattre de celles-ci pour faire évoluer notre société. N’est-il pas désespérant de voir sur certains réseaux sociaux certains types d’échanges appelé « communication » pour n’échanger que des « j’aime » « moi ça va et toi ça va ? » sans parler des règlements de compte qui se glissent au fil des pages…et passer ainsi des heures voire des soirées entières avec ses nombreux ami(e)s pour ne rien échanger d’autre que son nouveau look, sa nouvelle paire de chaussure ou son nouveau tee shirt. A quoi bon…la machine est lancée, les nouvelles technologies supports indéniables de la communication ont été perverties par ces excès et plongent les accrocs dans la plus grande des solitudes. Rien ne pourra désormais modifier cela si ce n’est la pensée et le courage d’y remédier. Apprendre à lire, à réfléchir et à écrire n’est-il pas le socle indispensable pour la construction d’une vie humaine ? Finalement… peut-être pas.