Le Chemin Du Milieu (Auteur inconnu)

A travers cette histoire, "Le chemin du milieu", l'auteur évoque une voie possible qui mène vers un équilibre entre plaisirs et déplaisirs.
Au commencement de leur histoire, les nouveaux venus devaient se construire une embarcation pour descendre le fleuve de la vie. Certains bricolèrent un radeau, d’autres se dirent qu’il valait mieux pouvoir mener sa barque. D’autres prirent place dans une galère. Mais tous descendaient le fleuve de la vie. Il y avait, bien sûr ceux qui ramaient à contre courant, ceux qui sombraient tout de suite, mais la plupart naviguaient bon gré, mal gré, chahutés d’une berge à l’autre.
A bâbord, se trouvait la berge du plaisir, de tous les plaisirs. A tribord, était la berge du déplaisir. Et bien que tous, emmenés par le courant cherchaient à accoster sur la berge du plaisir, ils se retrouvaient très souvent rejetés violemment sur la berge du déplaisir dès qu’il y avait un soucis avec leurs plaisirs. La navigation s’en trouvait très tourmentée. Ainsi, la vie des rameurs l’était tout autant.
Puis, vint un jour, un homme du nom de Siddharta qui, réalisant les difficultés de l’existence, s’engagea à trouver une solution. Il tenta d’abord d’accoster sur la berge du déplaisir pour apprendre à endurer les difficultés. Mais le temps passa et il compris que là n’était pas la solution.
Concluant que ni l’une ni l’autre des deux berges n’offrait de refuge durable, il essaya alors un nouveau chemin : celui du milieu. Il s’habitua donc à maintenir un cap, au milieu du fleuve, renonçant à vouloir se tenir à la berge du plaisir ou à s’infliger le difficile séjour le long de la berge du déplaisir. Il continua donc sa descente en acceptant les expériences agréables qui se présentaient et disparaissaient, et en acceptant également les expériences désagréables qui se présentaient et disparaissaient. Il ne chercha plus à s’accrocher à l’une ou l’autre berge.
Bien sûr, au début, il n’allait pas bien droit et se fourvoyait encore ici et là. Mais son avidité et son aversion diminuant, il avançait de plus en plus librement avec le fleuve. Il découvrit qu’une sérénité grandissante l’accompagnait. A mesure que le fleuve s’élargissait, son cap au milieu du fleuve s’affirmait et sa paix augmentait.
Cette paix devint totale lorsqu’il rejoint l’océan. De là, il passa le reste de son temps à expliquer le chemin à ceux qui s’égaraient le long du fleuve. A la fin de son temps, n’ayant plus besoin d’embarcation, il quitta la sienne et s’évanouit dans la plénitude de l’océan. Ceux qui ne parvenaient pas à l’océan et sombraient en cours de route, devaient se fabriquer une nouvelle embarcation pour continuer le chemin, attirés par la force de la vérité mais ralentis par leurs illusions.
Ceux qui suivaient le chemin du milieu perdaient leurs illusions mais trouvaient la paix.

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