Archives 2014

Du Choix au regret...et à quel moment regrette t on ses choix.

Regretter ses choix… A quel moment et pourquoi commence-t-on à se poser la question sur les choix faits?

Nous avons souvent tendance à faire les bilans à la fin, après avoir fait les choses. Rarement en cours de route. Seulement faire les points intermédiaires réguliers ne serait pas du luxe.
Métaphore : nous sommes souvent désagréablement surpris, ou pour le moins étonnés, quand, après avoir rempli le caddy au ras le bord, à la caisse on nous annonce la note. N’est-ce pas du déjà vu?

Infirmière, Bronnie Ware, spécialisée dans un service de soins palliatifs d’un hôpital australien, accompagnait les personnes mourantes lors des 12 dernières semaines de leur vie. Dans son livre « Les 5 plus grands regrets des personnes en fin de vie » paru en 2011, elle relate les regrets les plus courants que nous éprouvons à la fin de notre vie.

Voici une réflexion autour des extraits de ce livre de plus de 200 pages (qui est sorti en français en mai 2013), où B. Ware présente de manière assez intéressante des leçons que nous pourrions tirer de leurs expérience / sagesse accumulée en fin de vie.

 

Des choix aux regrets…

 

1. Je regrette de ne pas avoir eu le courage de vivre la vie telle que je l’entendais, et non pas telle qu’attendaient de moi les autres (revenir en haut)

 Ce regret était le plus commun parmi tous les mourants. Lorsque les gens réalisent que leur vie est presque terminée, ils se tournent vers leur passé et peuvent facilement voir lesquels de leurs rêves sont restés lettre morte. La plupart des gens ayant réalisé à peine la moitié de leurs rêves devaient mourir en voyant que c’était la conséquence de leurs choix, qu’ils ont fait ou n’ont pas fait.

Il est très important d’accomplir, ne serait-ce que, les plus importants de ses rêves dans la vie. A partir du moment où on commence à perdre sa santé, il est trop tard d’entreprendre leur réalisation. La santé offre la liberté, dont très peu sont conscients avant de la perdre.

De ma part, je rajouterais que dans la société d’aujourd’hui nous sommes quasi paralysés par l’opinion publique, dit autrement – par l’opinion des autres.

A l’école on nous oriente vers les cursus que nous n’aurions jamais choisis nous-même (quoi que, certains pourraient ne rien choisir du tout si on les aidait pas). Au travail la direction (bien qu’il faut reconnaître – elle a ses raisons) décide à notre place à quel poste on sera plus efficace/utile/rentable. Selon eux …

Les fabricants d’habilles et de chaussures nous imposent la mode. Il est vrai, on peut toujours s’habiller différemment, mais puisqu’on ne veut pas être comme un « corbeau blanc » – on suit le mouvement, afin d’être comme tout le monde, et de ne pas paraître dans les yeux (opinion) des autres comme un fou.

Au moment d’une promotion interne ou reclassification c’est les RH, avec les pseudo-évaluations scientifiques (le plus souvent sans connaître/comprendre la personne et encore moins ses préoccupations extra-professionnelles – familiales, géographiques et autres), qui décident de notre avenir – lire entre les lignes : de notre vie. Car, en découlent : l’état psychique au jour le jour, la situation financière, et par effet « boule de neige » tout le reste.

Nos parents attendent de nous les petits enfants (paradoxalement on cherche à obtenir la même choses de nos propres enfants plus tard…). Dans beaucoup de pays la femme non mariée avant 30 ans est mal vue, dans d’autres – l’homme sans un gros revenu et ne dépensant pas tout azimut n’est pas un vrai homme.

Des idées arrêtées « transmises avec le lait maternel »… Mais il faut aussi dire que le régime sociétal fait son maximum pour conformer l’opinion et les mentalités à une telle ou telle idée.

La liste des exemples peut être bien longue. Mais le principal dans tout ça ?

Nous n’avions pas choisi précisément ce poste, avec ces conditions; nous n’avons jamais voulu porter costume-cravate tous les jours; nous n’aurions pas choisi ces études, s’il ne fallait pas faire plaisir à la famille; nous n’aurions jamais habité cet endroit sans la mutation; nous ne voulions pas faire carrière dès l’âge de 23 ans, mais on y était forcé pour rester crédible sur le marché du travail. Nous n’avions pas le choix – on l’a choisi à notre place.

Nous serions bien parti faire le tour du monde tant qu’on est jeune et qu’on a peur de rien, mais nombreux sont ceux qui attendent la promotion en se persuadant d’avoir un revenu plus confortable ou, simplement, de pouvoir partir avec un CV en béton et enfin commencer à faire quelque chose de leur vie…

Nous aurions bien créé notre propre affaire, mais nombreux sont ceux qui nous disent « ça ne marchera pas », « ça va être vachement dur », « tu vas te faire ch…r pour les cacahuètes, il vaut mieux toucher un salaire tous les mois »… Et, malheureusement, souvent - pour Dieux sait quelle raison – on a tendance à écouter ses traîne-misères.

Pour la n-ème fois, nous nous sommes fiés à l’avis des autres. Ou nous avons préféré suivre le chemin que la société estime être bien pour nous. Nous nous sommes dît « je l’accepte le temps de voir… ». Il se trouve seulement qu’il n’y a rien de plus permanent que le temporaire. Cette loi de la vie devrait être prouvée mathématiquement et enseignée à l’école primaire …

 

C’est justement lorsqu’on aborde les choses en se disant « le temps de … », qu’un jour on se rend compte que le temps est passé. C’est par flemmardise ou difficultés diverses ou le petit confort acquis que nous ne sommes pas allés au bout des rêves et des envies du début. Maintenant on sait que l’on ne devrait pas… ou qu’on aurait dû… mais c’est irréversible ! Et ce que, au fond, on rêvait de réaliser au long de toute notre existence – n’est plus réalisable dorénavant.
 

 

Dans la vie quotidienne de la « societas » moderne – l’avis ou le regard des autres sur absolument tous les aspects de notre vie est devenu incontournable et décisif. Aujourd’hui on ne fait plus rien en se basant uniquement sur ses goûts, ses envies, ses rêves (quelle qu’elles soient et quoi qu’elles concernent). Chacun de nos propres choix sera passé à travers le prisme de l’avis des autres, une espèce d’appréhension commune. Combien de fois avez-vous prononcée ou entendue la phrase « Qu’est-ce que t’en penses, toi? » ? Inconsciemment, nous cherchons à valider tout acte et tout choix par les autres. Selon vous – au risque de faire le faux pas ou par peur d’être mal vu ???

Bien que nous vivions à l’ère d’indépendance, d’émancipation et de liberté [ne rentrons pas dans une polémique sur la justesse d'emploi de ces termes, en rapport avec leur sens lexicographique] notre société dicte « la mode d’être » et « le mode de vie » (à lire un autre point de vue dans: parallèles, mode de vie, magasins, télévision et radio). Tout le monde au fond le sais et le comprend, mais continue tout de même de la/le suivre. Chaque pas de côté est automatiquement jugé comme marginal ou, au mieux, anormal.

Or, pour vivre dans la société – nul ne veut se voir rejeté. On suit tous les mêmes études, on travaille tous dans les mêmes boîtes, on est assis tous sur les mêmes meubles, on regarde tous dans les mêmes écrans, on porte la même chose et on mange la même chose.
Le plus intéressant : il y a des siècles c’était le cas à l’échelle d’une communauté de quelques dizaines ou centaines d’individus. Avec l’industrialisation et, aujourd’hui, la mondialisation c’est répandu à l’échelle planétaire.

Pourtant, plus tôt qu’inconsciemment se conformer à la/le mode et suivre les avis:

  • des spécialistes d’orientation
  • de la hiérarchie et des amis toujours prétendant mieux savoir comment construire notre propre avenir et dans quel domaine devrions-nous travailler (aussi porteur et prometteur soit-il)
  • des proches (amis, famille) qui, ne nous souhaitant que du bonheur, souvent imposent leurs visions des choses, leurs souhaits et leurs rêves

nous devrions savoir écouter d’abord nous-même et ensuite les autres, même s’il est utile de demander conseil ou de connaître « comment les autres feraient à notre place ». Et même si suivre ses envies et ses rêves est souvent plus compliqué que tout simplement « suivre le vent » de la société/du système – il faut au moins essayer, afin de ne pas regretter à la fin d’avoir vécu la vie qu’on a jamais voulue …

2. Je regrette d’avoir travaillé autant

 Ce sentiment était présent chez chaque patient du sexe masculin, et parfois chez les femmes. Ils n’ont pas suffisamment profité de leur jeunesse et de leurs relations. Tous les hommes regrettaient profondément d’avoir passé la majeur partie de leur vie à effectuer le même travail monotone pour se procurer les moyens d’existence.

En simplifiant son mode de vie, on peut réduire considérablement ses exigences de revenus, que l’on estime « vitaux ». En créant davantage d’espace dans sa vie (lire l’équilibre du choix et du temps), on devient plus heureux et surtout plus ouverts pour les nouvelles opportunités.

Cet espace, certes, donne de nouveaux élans, de nouvelles perceptions du monde, de nouveaux regards sur la vie en général – ça change la personne et la rend plus réfléchie. Tout cela est positif.

Mais à la fois, cet espace doit être rempli par un substitut. Quel pourrait-il être? La lecture? La procrastination? Le sport? Les voyages? Le bénévolat? D’autres idées?

Attention à l’interprétation. Ici, ni Bronnie, ni moi, nous ne voulons dire qu’il faudrait arrêter de travailler (et profiter du système) ou de ne travailler que 2 heures par jour.

Ce regret peut concerner en particulier les gérants d’entreprises et des gens en postes à responsabilité amenés à travailler largement au-dessus de la moyenne de par leur engagement et/ou autres paramètres de leur métier.

Il peut également concerner tous ceux qui sont dans l’obligation d’avoir 2 ou 3 lieux de travail, si ce n’est pas plus, pour pouvoir survivre et payer toutes leurs factures. Cela a un nom – être sou-payé …

3. Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments 

 La majorité réprimait leurs émotions, afin de conserver certaines relations avec les autres. Résultat – ils se contentaient d’une existence médiocre et ne sont jamais devenus ceux qu’ils voudraient être. L’apparition de nombreuses maladies a été associée aux sentiments d’amertume et de colère que les patients portaient en eux.

On ne peut pas contrôler les réactions des autres. Néanmoins, malgré le fait qu’initialement les gens peuvent réagir négativement aux changements, que l’on essaie d’apporter aux relations, en fin de compte cela en relève le niveau. Dans le cas contraire – les relations malsaines se détériorent et, ainsi, s’auto-éliminent de notre vie. Quelle que soit l’issue – nous en somme gagnant …

J’estime que réprimer ses émotions pour conserver une relation relève de l’hypocrisie, dont notre société est parfaitement imprégnée des ses racines jusqu’aux sommets. Entretenir une relation dans laquelle on est mal (sauf un intérêt particulier) n’a rien de bon, ni d’utile. Or, il faut savoir dire ‘non’ sans tourner autour du pot, lorsque nécessaire.

En ce qui concerne l’expression des sentiments – elle est indispensable, en particulier avec les proches. Et le plus souvent elle est davantage nécessaire à celui qui exprime ses sentiments, qu’à celui à qui ils sont destinés. Pourquoi ? Pour se rendre compte de certaines choses, pour en mesurer le degré, pour voir la réaction de l’autre, pour se libérer de ce poids que représentent les sentiments inexprimés au fonds de nous.

Une fois que les personnes partent d’où ils ne reviendront jamais – nous réalisons toutes les choses qu’on ne s’est pas dites et qui, d’un coup, deviennent importantes d’être exprimées. L’amertume de ne les avoir jamais dites à la personne destinée nous poursuit jusqu’au bout …

 4. Je regrette de ne pas être resté(e) davantage en contact avec mes amis (revenir en haut)

 Souvent les gens ne réalisent même pas tout le bénéfice d’entretien de relations avec leurs vieux amis, avant qu’il ne leur reste que quelques semaines. En général, il est rare qu’il y ait la possibilité de les retrouver. La majorité est tellement immergée dans son propre quotidien, qu’elle passe à côté de son amitié pendant des années. Les amis manquent, lorsqu’on est en train de mourir.

C’est propre à tout individu, menant un mode de vie actif, de minimiser l’importance des relations amicales. Mais à la dernière borne de la vie, tout le côté matériel perd tout son sens et importance.

Bien sûr, les gens veulent que leurs finances se portent au mieux. Seulement à la fin l’argent et le statut ne font pas tout. Les gens veulent apporter un certain quelque-chose à ceux qu’ils aiment. Mais en général ils sont déjà trop malades et épuisés pour, enfin, accomplir cette tâche.

Il me semble que le plus important ici à retenir – est que nous vivons très immergés dans notre quotidien, sans avoir le temps ou envie de sortir la tête de ce flux permanent pour regarder au tour. Dans un des mes articles je parle d’une « vue globale, comme si on regardait sur une carte géographique ».

Il est très important régulièrement de « sortir sa tête de l’eau » et voir de plus haut où sommes-nous. Un tel recul régulier par rapport à son quotidien permet plus facilement tenir le cap et ne pas oublier les choses essentielles de la vie comme, entre autre, l’amitié et l’amour.

Petite métaphore qui me vient à l’esprit pour mieux retenir la notion de la vue globale en court de route :

lorsque vous êtes perdus dans la nature sans avoir en poche le moindre attribut de technologie moderne – le meilleur procédé pour se repérer est de grimper au sommet du plus grand arbre, afin de définir visuellement la direction et l’itinéraire à restant parcourir.

Sortons la tête de l’eau plus souvent …

 5. Je regrette de ne pas m’être permis(e) d’être plus heureux(se)

 Ce regret a été, étonnamment, commun à tous ! La plupart des gens ne comprenaient qu’à la fin – que leur bonheur n’est rien de plus qu’une question de choix ! Ils étaient esclaves de leurs habitudes et des idées arrêtées. Ils étaient prisonniers du petit confort venant de leurs habitudes. Par peur devant les changements ils feignaient devant leur entourage et devant eux-mêmes (!) qu’ils étaient satisfaits de leur vie.

Lorsque vous êtes sur le lit de mort, ce que les autres pensent de vous est très loin de votre esprit.

La vie est un choix. C’est NOTRE vie. Choisissons consciemment, choisi-ssons sagement, choisissons honnê-tement. Choisissons le bonheur.

Choix, regret, mortIci, manifestement, tout est résumé par Bronnie Ware. Dans la vie tout est une question du choix. Les choix que nous faisons tous les jours. Il ne s’agit pas du choix entre les frites ou les potatoes dans le menu. Mais des vrais choix stratégiques de la vie, dont dépend toute sa continuité/pérennité, ainsi que le plaisir et l’utilité que nous en tirerons.

Comme VOTRE propre choix d’avoir un enfant, au lieu de faire une carrière professionnelle ou scientifique. Ou à l’inverse le choix de faire carrière, plutôt que de créer la famille. Peut être pourriez-vous faire un tour du monde et découvrir que vous seriez mieux à l’autre bout du globe dans des conditions complètement différentes et/ou supérieures à celles résultant de votre propre choix ?

Ou comme VOTRE choix d’arrêter le sport, malgré tout son bienfait, parce que c’est fatiguant d’y aller deux-trois fois par semaine après le travail, et il ne reste plus beaucoup de temps pour se détendre ou sortir boire deux verres, voire plus, si affinité… « En plus, la cigarette ou les cachets aident à se détendre, alors pas besoin d’aller à l’autre bout de la ville pour évacuer le stress »…

Ou comme VOTRE choix de quitter la ville et le post bien payé, malgré l’incompréhension de l’entourage, pour partir à la campagne élever les poules et les moutons, comblerait-t-il votre manque de la nature et en ferait de vous quelqu’un d’heureux ?

Ou bien VOTRE choix d’arrêter de se « légumiser » devant les télé-réalités innombrables et les séries à rallonge pour ne penser à rien… Et enfin se poser des questions sensées en lisant des livres utiles, des revues intéressantes ou des articles intellectuels comme ceux de NEW POINT de VIEW pour découvrir de nouveaux points de vue …ab

Or, la question d’être heureux est la fonction directe de nos choix, qu’on veule l’admettre ou pas. Ensuite il est question de savoir jongler entre ses propres choix et les avis/conseils des autres, et en faire une médiane

Et quant à vous . . .

Pourriez-vous avoir les mêmes regrets si vous deviez
quitter ce monde demain ?

 

Les bienfaits du pardon, l'acceptation

 Le pardon ou acceptation, est souvent abordé en psychothérapie pour des douleurs et blessures de « l’âme », violences, inceste, viol, trahison, injustice, déception, humiliation, rejet, abandon…

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=j6HuPeLONtI

 

En premier lieu, il est légitime de penser que celui ou celle qui est cause de nos souffrances ne mérite pas le pardon, il n’est même pas pensable de l’envisager, ni d’accepter ce qui nous est arrivé. A ce stade, la question ne se pose même pas, bien au contraire. Car le ressentiment est tel qu’il y a en nous un fort désir de « punition » au moins à la hauteur de notre souffrance.

Gandhi disait à ce propos, que la pratique de l’œil pour oeil, dent pour dent ne produirait que des éborgnée et édentés.

Selon le philosophe Vladimir Jankélévitch « le pardon est là précisément pour pardonner ce que nulle excuse ne saurait excuser »,

 

Une introspection permet d’entrevoir le pardon ou l’acceptation comme étant libérateur de nos souffrances et de pouvoir l’envisager.

 

Selon moi, le pardon ou l’acceptation, est une étape très importante pour aller vers la reconstruction, la réparation, la guérison et entrer en résilience. Cette étape permet de se «délivrer», d’un poids qui peut être une culpabilité, envers soi ou autrui.

Avant d’y arriver, il y a tout un processus, car on ne pardonne pas comme ça à la va vite de manière intellectuelle, cela doit passer par ses « tripes », son émotionnel. Il est nécessaire de l’avoir mûrement décidé et non, parce que l’on dit qu’il est réparateur.
Comme je le précise dans mon poème sur le pardon, cela ne veut pas dire oublier, car à moins de devenir amnésique c’est impossible, ni même tout nier ou refouler, ni la décharge de responsabilités, ce n’est pas une faveur qui implique de se réconcilier avec l’autre, la seule réconciliation est avec soi-même.


Après la phase de ressentiment, vient celle de l’acceptation.

 

Pour cela, nous devons comprendre ce qui nous est arrivé et pourquoi. Il est souhaitable que cela se fasse dans une attitude d’ouverture, en mettant son ego de côté. Lors de prise de conscience, il peut arriver de découvrir que nous avons une part de responsabilité dont on n’avait pas conscience.

 

De même qu’il faut arrêter de se blâmer et de se faire des reproches. Se dire « si j’avais fait ceci ou cela… rien ne serait arrivé », ou « c’est de ma faute tout ce qui est arrivé », ne sert qu’à alimenter un « besoin » de punition parfois inconscient. Parce qu’à ce moment là, si on avait pu faire autrement, on l’aurait fait.

 

Il faut arriver à se le pardonner, cela sous-entend de s’accepter tels que nous sommes, dans tous nos états, d’accepter d’avoir été l’enfant, l’homme, ou le père que nous avons été. D’avoir été la fillette, la femme ou la mère que nous avons été. Hier c'était hier et nous étions autre.

Lorsque nous sommes dans la phase du « pardon », il peut s’opérer en nous, une sensation de délivrance, comme un gros poids dont on se serait délesté. On se sent apaisé. Ce qui permet de le savoir, c’est lorsque que l’on repense à ce qui c’est passé sans être submergé par des émotions. Nous pouvons en re-parler sans que cela déclenche en nous des ressentis.

Tout est pardonnable ou acceptable, la condition vient de notre capacité ou non, à pardonner ou à accepter.

La question du pardon se pose t-elle vraiment ? Ou le pardon est –il de fait?

 

Cette question fait référence à l’interdépendance que nous avons les uns aux autres et à travers lequel nous sommes soumis à la loi de causes à effets, avec le phénomène d’attraction/répulsion. La vie ne fait-elle pas que lui obéir ?

 

C’est pourquoi, je pense que les situations que nous vivons et les rencontres que nous faisons consciemment ou inconsciemment nous les avons attirés. Si l'on admet que nous attirons à nous ce qui nous arrive, comme l’aimant attire le fer, n’avons-nous pas à nous interroger pourquoi ?

 

De la même manière, nous pouvons aussi nous interroger sur les raisons qui nous poussent à agir ?

 

Il peut arriver que l’on rencontre des êtres en proie à la haine et l’agressivité. Au lieu de les condamner ou les percevoir comme des ennemis, n’avons-nous pas à les considérer comme des malades ayant besoin d’aide? Selon moi, tous les êtres sont aimables, absolument tous, dans le sens où ils ont tous le droit d’être aimer. C’est la raison pour laquelle nous devons les dissocier de leurs actes.

Je conviens qu’il est parfois très difficile d’éprouver de la compassion pour ceux qui cherchent à nous nuire, car cela dépend malheureusement trop souvent de la satisfaction de l’ego (de l’attitude bienveillante ou non, dont les autres font preuve à notre égard).
Considérer que ce qui nous arrive comme étant une fatalité, ou croire que c’est la volonté d’un dieu, n’est-ce pas s’en remettre à l’ignorance? Certaines personnes préfèrent cependant croire, que ce qui nous arrive est le fruit du hasard. Selon moi, tout résulte d’un nombre infini de causes et de circonstances, sujettes à fluctuation. Le résultat d’un grand nombre d’actes dont nous sommes pour la plupart, consciemment ou inconsciemment, responsables.

Etant interdépendants les uns des autres, tout a un lien qui fait partie de cette loi de causes à effet et qui répond à « une demande » le plus souvent inconsciente.
C’est pourquoi, je pense que le dominé attire le dominant, le volé, le voleur, le violé, le violeur, le soumis, le tyran…ou inversement. C'est une question d'équilibre dans l'univers, de toutes nos pensées traduites en actes.

 

La vengeance est un refus de l’oubli et nourrit la haine, le pardon ou l’acceptation nous ouvre au mieux être et nous nous libère d’un poids parfois lourd à porter qui handicape notre bien être.

 

Et si le pardon guérissait !
 

Pour qu’il revienne à son naturel aimant,

L’homme doit se libérer de tout jugement.

Le pardon doit absolument naître du cœur,

Pour cela, ne faut-il pas guérir sa rancœur ?

L’esprit, lui a besoin du pardon pour guérir,

Difficile quand l’offense fait encor souffrir !

Mais, pardonner, ne veut pas dire oublier,

Ce n’est pas non-plus, tout nier ou refouler

Ni la décharge de responsabilités,

Ou, la démonstration de supériorité.

Cela n’implique pas, de se réconcilier.

C’est en rien une faveur, c’est se «délivrer » !

 

Pour pardonner, il faut avant tout comprendre,

Ce qui nous est arrivé, sans se méprendre.

C’est aussi pour soi-même, la libération,

Des espoirs, qui n’engendrent que déception.

 

Mais, faut-il pardonner ou alors accepter?

Que faisons-nous de la loi de causes à effets ?

Faut-il pardonner à notre société,

Toutes nos névroses, par elle engendrée,

Ou à nous-mêmes qui créons la société ?

 

Faut-il se pardonner d’être ce que nous sommes,

Ou plutôt, de n’être que ce que nous sommes,

Avec nos besoins, nos envies, nos faiblesses,

Nos peurs , nos humeurs et aussi nos maladresses ?

 

Faut-il que le vent pardonne à la pluie ?

Faut-il que le jour pardonne à la nuit,

L’hivers au printemps et le printemps à l’été,

La lune au soleil, ou les fruits aux gelées ?

 

La nature, n’a pas de notion de pardon,

Rien ne justifie quelconque punition.

 

Faut-il qu’il y ait à absolument, un coupable,

Sur ce que nous considérons, punissable ?

Même si l’acte nous paraît condamnable,

Celui qui en est la cause, est pardonnable.

Il agit soit par conviction, ou réaction,

Ou par pulsion, tel qu’il est dans son émotion.

Prévoir les conséquences de ses actions,

Demande l’objectivité de sa vision.

 

Dans l’instant, il en est plus ou moins dépourvu,

N’étant pas libéré, il commet des abus.

Selon l’offense, il y a, ou pas, sentence,

Jugeant si l’acte, mérite, indulgence.

La vengeance ne fait le bonheur qu’un instant,

Le pardon quant à lui, rend heureux très longtemps !

 

Faut-il d’abord pardonner pour pouvoir guérir,

Ou bien, pour pouvoir enfin pardonner, guérir?

Et si, tout ce qui vient à nous, nous l’avions attiré ?

Tel le fer par l’aimant, qui ne peut résister ?

 

A travers ce poème sur le pardon, j’invite à entrevoir l’influence que peut avoir l’interdépendance que nous avons les uns aux autres et à travers lequel nous sommes soumis à la loi de causes à effets, avec le phénomène d’attraction/répulsion. La vie ne fait-elle pas que lui obéir ?

Genevièvre Martin Boissy

Les Sept nouveaux péchés Capitaux (André Compte Sponville)

Obsolètes, les péchés capitaux ? « Il y a belle lurette que nous n’y reconnaissons plus nos fautes les plus graves, répond le philosophe. Nous avons désormais d’autres diables à fouetter. » Les voici.

Les péchés capitaux font partie de notre tradition morale et spirituelle. Chacun sait qu’il y en a sept. Mais la plupart d’entre nous auraient bien du mal à en citer la liste complète… La voici, telle que l’a fixée le pape Grégoire le Grand, à la fin du VIe siècle, et telle que nos catéchismes n’ont cessé, depuis, de la rappeler : l’orgueil, l’avarice, la luxure, l’envie, la gourmandise, la colère, la paresse. Il faut reconnaître que cette liste a vieilli : il y a belle lurette que nous n’y reconnaissons plus nos fautes les plus graves, ni nos dégoûts les plus résolus ! Comme me le disait plaisamment un ami, « il y a dans ces péchés capitaux un côté doigts dans le pot de confiture, qui les rend comme enfantins et presque ridicules ». Oui : nous avons désormais d’autres diables à fouetter.

Cela ne veut pas dire que la notion de péché ait perdu, pour nos contemporains, toute signification. Un péché, c’est d’abord une offense faite à Dieu, pour ceux qui y croient, parce que l’on a violé tel ou tel de ses commandements ; mais c’est aussi, y compris pour les incroyants, une faute morale que l’on juge assez grave pour se la reprocher, ou pour la reprocher aux autres. Pécher, c’est faire du mal volontairement, c’est offenser Dieu ou l’humanité, et qui oserait prétendre ne l’avoir jamais fait ?

Réfléchir aux péchés capitaux, aujourd’hui, nous aiderait à y voir plus clair. Mais il faudrait en actualiser résolument la liste : tel est l’objet de cet article.

1 – L’égoïsme

Qu’est-ce qu’un péché capital ? Pas forcément un péché plus grave que les autres, mais un péché d’où les autres dérivent. C’est un péché qui vient en tête de liste (capital vient du latin caput, la tête), un péché principiel, si l’on veut, comme une des sources du mal.

Le premier est tout trouvé. Pourquoi faisons-nous du mal ? Par pure méchanceté ? Je n’y crois pas trop. Le plus souvent nous ne faisons du mal que pour un bien. C’est un des points, il n’y en a pas tant, où je me sens d’accord avec Kant : les hommes ne sont pas méchants (ils ne font pas le mal pour le mal), mais ils sont mauvais (ils font du mal aux autres, pour leur bien à eux). C’est en quoi l’égoïsme est le fondement de tout mal, comme disait encore Kant, et le premier, selon moi, des péchés capitaux. C’est l’injustice à la première personne. Car « le moi est injuste, expliquait Pascal, en ce qu’il se fait centre de tout : chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres ». On ne fait du mal que pour son propre bien. On n’est mauvais que parce qu’on est égoïste.

 

2 – La cruauté

« Et le sadique ? me demandent parfois mes étudiants. Est-ce qu’il ne fait pas le mal pour le mal ? » Non pas : il fait du mal aux autres, pour son plaisir à lui ; or son plaisir, pour lui, c’est un bien… Il n’en reste pas moins que la cruauté existe, et qu’elle est sans doute la faute la plus grave, qui pourra à son tour en entraîner plusieurs autres. C’est pourquoi il est juste de la considérer comme un péché capital. Comment la définir ? Comme le goût ou la volonté de faire souffrir, que ce soit physiquement ou moralement (au sens du « harcèlement moral »). La cruauté est un mélange de dureté, de brutalité, de sadisme, qui peut aller jusqu’à la barbarie : c’est pécher contre la compassion, contre la douceur, contre l’humanité, au sens où l’humanité est une vertu. C’est le péché du tortionnaire, mais aussi du petit chef pervers, du sadique ou du salaud, qui prend plaisir à martyriser ses victimes.

3 – La lâcheté

Troisième péché capital : la lâcheté. Parce qu’aucune vertu n’est possible sans courage, ni aucun bien. Parce que la lâcheté est une forme d’égoïsme, face au danger. Enfin, parce que la cruauté reste l’exception : la plupart des mauvaises actions, même parmi les plus abominables, s’expliquent par la peur de souffrir davantage que par le désir de faire souffrir autrui. Combien de gardiens, à Auschwitz, auraient préféré rester tranquillement chez eux, plutôt que de faire ce travail atroce ? Mais ils n’avaient pas le courage de déserter, ni de désobéir, ni de se révolter… Aussi firent-ils le mal lâchement, consciencieusement, efficacement. Cela ne les excuse pas. Aucun péché n’est une excuse. Mais cela explique qu’ils aient été si nombreux. Les vrais salauds sont rares. La plupart ne sont que des lâches et des égoïstes, qui n’ont pas su résister, dans telle ou telle situation particulière, à la pente de l’espèce ou de l’époque. Banalité du mal, disait Hannah Arendt : la cruauté est l’exception ; l’égoïsme et la lâcheté, la règle.

 

4 – La mauvaise foi

Encore faut-il pouvoir se supporter, être capable de se regarder, comme on dit, dans la glace… A un certain degré d’ignominie, ou simplement de médiocrité, cela devient difficile sans se mentir à soi-même. C’est pourquoi la mauvaise foi est un péché capital : parce qu’elle rend possible, en les masquant ou en leur inventant de fausses justifications, la plupart de nos filouteries. Par exemple Eichmann, zélé fonctionnaire de la Shoah, expliquant à ses juges, après la guerre, qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres. Ou le violeur, expliquant qu’il n’a fait qu’obéir à ses pulsions. Ou la crapule ordinaire, expliquant que ce n’est pas sa faute mais celle de son enfance, de son inconscient, de sa névrose… Bien commode. Trop commode.

Etre de mauvaise foi, montrait Sartre, c’est faire comme si l’on n’était pas libre, comme si l’on n’était pas responsable, alors qu’on l’est, au moins de ses actes et de ses choix. C’est aussi, en un sens plus banal, mentir à autrui. Mais le principe, bien souvent, en est le même : on ment pour cacher sa faute, ou pour la justifier, ou pour s’attribuer une valeur que l’on n’a pas… Celui qui renoncerait à mentir – à soi et aux autres –, celui qui aurait cessé de faire semblant, il n’aurait guère le choix qu’entre la vertu et le déshonneur. Choix douloureux, dont la mauvaise foi vise à nous dispenser : c’est s’autoriser le mal en s’autorisant à le dissimuler.

 

5 – La suffisance

Je n’ai encore repris aucun des sept péchés capitaux de la tradition. Celui que je voudrais à présent aborder, sans faire partie de la liste canonique, en est peut-être le moins éloigné : ce que j’appelle la suffisance n’est pas très loin sans doute de ce que les Pères de l’Eglise appelaient l’orgueil. Mais c’est un défaut plus général et plus profond. Faire preuve de suffisance, ce n’est pas seulement être orgueilleux ; c’est aussi être fat, présomptueux, vaniteux, plein de sérieux et d’autosatisfaction, plein de soi et de la haute idée que l’on s’en fait…

C’est le péché de l’imbécile prétentieux, et je ne connais guère d’espèce, même chez les gens intelligents, plus désagréable. Mais c’est le péché aussi qui est à l’origine, bien souvent, de l’abus de pouvoir, de l’exploitation d’autrui, de la bonne conscience haineuse ou méprisante, sans parler du racisme et du sexisme. Le Blanc qui croit appartenir à une race supérieure ou le macho fier de ce qu’il prend pour sa virilité ne sont pas seulement ridicules : ils sont dangereux, et c’est pourquoi il convient de les combattre. Un misanthrope est moins à craindre : c’est qu’il ne prétend pas faire exception et se sait, lui aussi, insuffisant…

6 – Le fanatisme

S’agissant des idées, la suffisance devient fanatisme. C’est un dogmatisme haineux ou violent, trop sûr de sa vérité pour tolérer celle des autres. C’est plus que de l’intolérance : c’est vouloir interdire ou supprimer par la force ce que l’on désapprouve ou qui nous donne tort. Disons que c’est une intolérance exacerbée et criminelle. On en connaît les effets, en tous temps et en tous pays : massacres, guerres de religion, Inquisition, terrorisme, totalitarisme… On ne fait le mal que pour un bien, disais-je, et l’on s’autorisera d’autant plus de mal que le bien paraît plus grand. La foi a fait plus de victimes que la cupidité. L’enthousiasme, plus que l’intérêt. C’est que l’on massacre plus volontiers pour Dieu que pour soi, pour le bonheur de l’humanité plutôt que pour le sien propre. « Tuez-les tous, Dieu ou l’Histoire reconnaîtra les siens… » Fanatisme, crime de masse. C’est le péché qui remplit les camps et allume les bûchers.

 

7 – La veulerie

Le dernier péché capital, puisque j’ai choisi de m’en tenir, moi aussi, à une liste de sept, n’est pas sans évoquer l’un de ceux que retient la tradition : ce que j’appelle la veulerie est comme une paresse généralisée, de même que la paresse n’est pas autre chose, dirais-je volontiers, que la veulerie face au travail.

Qu’est-ce que la veulerie ? Un mélange de mollesse et de complaisance, de faiblesse et de narcissisme : c’est l’incapacité à s’imposer quoi que ce soit, à faire un effort un peu durable, à se contraindre, à se dépasser, à se surmonter… Etre veule, ce n’est pas seulement manquer d’énergie : c’est manquer de volonté et d’exigence. En quoi est-ce un péché capital ? En ceci, que la veulerie en entraîne plusieurs autres : la vulgarité, qui est veulerie dans les manières ; l’irresponsabilité, qui est veulerie face à autrui ou à ses devoirs ; la négligence, qui est veulerie dans la conduite ou le métier ; la servilité, qui est veulerie face aux puissants ; la démagogie, qui est veulerie face au peuple ou à la foule… « Il faut suivre sa pente, disait Gide, mais en la remontant. » Le veule est celui qui préfère la descendre.2

 

Voilà les sept péchés qui me semblent aujourd’hui capitaux. Non parce qu’ils seraient forcément les plus graves, répétons-le, mais parce qu’ils me paraissent gouverner ou expliquer tous les autres. Cela devrait, par différence, déboucher sur autant de vertus, voire sur davantage (ce ne sera pas trop de plusieurs vertus, bien souvent, pour résister à telle ou telle tentation). Essayons, pour finir, de dire rapidement lesquelles.

  • Contre l’égoïsme ? La générosité, la justice, l’amour.
  • Contre la cruauté ? La douceur et la compassion.
  • Contre la lâcheté ? Le courage.
  • Contre la mauvaise foi ? La bonne foi, qui est l’amour de la vérité.
  • Contre la suffisance ? L’humilité, la simplicité, l’humour.
  • Contre le fanatisme ? La tolérance.
  • Contre la veulerie ? La volonté. Est-ce une vertu ? Je ne sais. Mais aucune vertu, sans elle, ne serait possible

 

Ne pas confondre avec les 10 commandements

On confond parfois les sept péchés capitaux avec les dix commandements. Ces derniers sont plus anciens, puisqu’on les trouve dans l’Ancien Testament. C’est le fameux décalogue, donné par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Outre quelques commandements purement religieux (l’interdiction de l’idolâtrie, du polythéisme et du parjure, l’obligation du sabbat, etc.), ils sont à la base d’interdits moraux, souvent cités, que l’on trouve dans d’autres religions : Tu honoreras ton père et ta mère ; Tu ne tueras pas ; Tu ne commettras pas l’adultère ; Tu ne voleras pas ; Tu ne porteras pas de témoignage mensonger ; Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme ni son serviteur…

Il ne faut pas non plus confondre la notion de péché capital avec celle de péché mortel. Un péché capital est un péché qui en entraîne d’autres. Un péché mortel est un péché qui nous sépare de Dieu : il ne peut être pardonné que dans la confession.

Lâcher prise avec le passé.

Comment lâcher prise avec le passé et vivre au présent?

Un mentor m’a déjà dit ce qui suit: Dans le passé tu vivras ta vie avec regret, dans le futur tu vivras ta vie avec peur et seulement dans le moment présent que tu pourras réellement vivre ta vie avec intensité! Puisque nous savons que notre vie est façonnée par les expériences de notre passé. Positives ou négatives, les expériences du passé déterminent qui nous sommes aujourd’hui. La façon dont nous choisissons de vivre au présent est déterminée par nos expériences sur les événements du passé. Nous pouvons soit choisir de l’afficher dans une lumière positive ou nous pouvons choisir de le voir sous un jour négatif. Nous pouvons choisir d’être habilité par notre passé ou nous pouvons choisir d’être affaiblis par le passé. Le choix est le nôtre. Vous choisissez comment lâcher prise.

Voici quelques conseils du comment lâcher prise sur le passé et de vivre au moment présent.

Comment lâcher prise et l’Acceptation

Comment lâcher prise avec le passé et aller de l’avant avec le présent, il est important de reconnaître et d’accepter le fait que le passé est le passé. Il est fini! Il n’y a rien que vous puissiez faire au sujet de la série d’événements qui ont eu lieu jusqu’à ce moment. Bien que vous ne pouvez pas contrôler ce qui est arrivé dans le passé, vous pouvez contrôler votre façon de voir le passé et comment vous choisissez d’y réagir aujourd’hui. Une étape importante du comment lâcher prise.

Comment lâcher prise et Abandonner

Une fois que vous avez accepté que le passé est le passé, la prochaine étape est de se rendre. Prenez une grande respiration, levez le petit drapeau blanc de la capitulation, et prendre la décision d’aller de l’avant. Prendre la décision de laisser aller le passé et de s’engager à l’accepter pour ce qu’il est, comme une expérience d’apprentissage qui a façonnée qui vous êtes aujourd’hui. Comme vous faites cela, vous devriez ressentir un sentiment de soulagement, comme une tonne de briques a été supprimée de votre dos.

Comment Lâcher Prise Avec Le Passé

Comment Lâcher Prise Avec Le Passé

Comment lâcher prise et Pardonner

Le pardon est essentiel pour avancer. Souvent, nous sommes en proie avec la culpabilité au sujet de situations et d’erreurs du passé. Cette culpabilité peut rapidement mener à la colère, le ressentiment, la dépression, etc. Il est important que vous vous pardonniez.

Vous devez aussi pardonner aux autres et cela ne signifie pas que vous oubliez complètement les événements du passé. Cependant, cela vous permet de lâcher prise de toutes émotions négatives que vous avez tenues, vous permettant ainsi de ressentir des émotions positives telles que la paix et la joie plus intense.

Comment lâcher prise en Prenant un engagement

Laisser aller le passé et prenez l’engagement de vivre au présent, ce qui devrait vous permettre de mettre fin à vos regards sur le passé. Afin de modifier les résultats de votre passé, vous devez être engagé à réagir différemment dans le présent. Lorsque surgissent des sentiments négatifs ou des souvenirs du passé surgissent, d’être présent et de reconnaître ce qui se passe. Ne pas tenter de bloquer les sentiments négatifs et les souvenirs du passé. Acceptez-les pour ce qu’ils sont, dire «merci pour le partage », puis passer à vos émotions du présent.

Une technique simple de passer au présent est de prendre une profonde respiration et se concentrer sur votre respiration. Quand vous vous concentrez sur votre respiration, vous devenez automatiquement centré et ramené sur votre présent. Lorsque vous êtes dans le présent, vous pouvez analyser votre situation actuelle et réagir en conséquence pour prendre les bonnes décisions qui façonneront votre avenir. Une autre grande stratégie à mettre en œuvre est d’avoir une liste des déclarations positives à portée de main afin de former votre esprit.

Quelques exemples de déclarations que vous pouvez utiliser:

Je vis dans le présent, ici et maintenant.

Tout arrive pour une raison et cette raison est là pour me servir.

Je me concentre sur ce que je veux, et non pas sur ce que je ne veux pas.

Je me pardonne et je pardonne à ceux qui m’entourent.

Mon passé ne dicte pas mon présent et mon avenir.

Je choisis de vivre avec élégance et joie.

Laisser aller le passé et de passer en mode présent prend de l’engagement et de la persévérance. Il s’agit d’un digne trajet quotidien. Votre passé ne reflète pas votre présent. Par conséquent, ne le laissez pas façonner votre avenir. Chacune et chacun d’entre nous a un don particulier à offrir aux autres. En laissant aller le passé et se déplaçant vers l’avenir avec élégance et joie, vous pouvez influer le monde à travers vos pensées, vos actions et vos résultats.

Et pour obtenir de nombreux conseils sur les plus puissantes améliorations de votre état d’esprit, la découverte de votre passion, et la croissance de votre entreprise, vous êtes invités à visiter cette page dont je vous suggère de la lire jusqu’au bout puisqu’elle vous donnera les ailes pour y parvenir. Ce livre n’est pas devenu un best seller pour rien. Alors voyez..50 exercices pour lâcher-prise Paul Henri Pion au édition Eyrolles...

Une sorcière comme les autres (Anne sylvestre)

S´il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d´oie
Des oreillers d´autrefois
J´aimerais
Ne pas être portefaix
S´il vous plaît, faites-vous légers
Moi, je ne peux plus bouger

Je vous ai portés vivants
Je vous ai portés enfants
Dieu! Comme vous étiez lourds
Pesant votre poids d´amour
Je vous ai portés encore
À l´heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Vous ai morcelé mon cœur
Quand vous jouiez à la guerre
Moi, je gardais la maison
J´ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons
Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Et tout le malheur dedans

Ce n´est que moi
C´est elle ou moi
Celle qui parle ou qui se tait
Celle qui pleure ou qui est gaie
C´est Jeanne d´Arc ou bien Margot
Fille de vague ou de ruisseau
Et c´est mon cœur
Ou bien le leur
Et c´est la sœur ou l´inconnue
Celle qui n´est jamais venue
Celle qui est venue trop tard
Fille de rêve ou de hasard
Et c´est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l´eau claire de l´étang
Qui reflète et qui attend
S´il vous plaît
Regardez-moi! Je suis vraie
Je vous prie, ne m´inventez pas
Vous l´avez tant fait déjà

Vous m´avez aimée servante
M´avez voulue ignorante
Forte, vous me combattiez
Faible, vous me méprisiez
Vous m´avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m´avez faite statue
Et toujours je me suis tue
Quand j´étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus
Quand j´étais belle et soumise
Vous m´adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n´est que moi
C´est elle ou moi
Celle qui aime ou n´aime pas
Celle qui règne ou se débat
C´est Joséphine ou la Dupont
Fille de nacre ou de coton
Et c´est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui attend sur le port
Celle des monuments aux morts
Celle qui danse et qui en meurt
Fille-bitume ou fille-fleur
Et c´est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S´il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvés depuis longtemps
Libres et forts comme le vent
Libre aussi
Regardez, je suis ainsi
Apprenez-moi, n´ayez pas peur
Pour moi, je vous sais par cœur

J´étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J´étais la bûche et le feu
L´incendie aussi, je peux
J´étais la déesse mère
Mais je n´étais que poussière
J´étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas
Mais un jour la terre s´ouvre
Et le volcan n´en peut plus
Le sol se rompant découvre
Des richesses inconnues
La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyés

Ce n´est que moi
C´est elle ou moi
Et c´est l´ancêtre ou c´est l´enfant
Celle qui cède ou se défend
C´est Gabrielle ou bien Éva
Fille d´amour ou de combat
Et c´est mon cœur
Ou bien le leur
Celle qui est dans son printemps
Celle que personne n´attend
Et c´est la moche ou c´est la belle
Fille de brume ou de plein ciel
Et c´est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S´il vous plaît
S´il vous plaît, faites-vous légers
Moi, je ne peux plus bouger