Les conséquences d'un manque de Communication!!! (Geneviève MARTIN BOISSY)

LES CONSÉQUENCES D'UN MANQUE DE COMMUNICATION!MONSIEUR ET MADAME PRÉSUME

Cette histoire qui suit évoque ce que le manque de communication peut engendrer comme conséquences.

Monsieur et madame Présume s’aimaient tendrement.
Un beau soir, monsieur Présume eut un violant mal de dos. Il présuma que cela allait guérir sans médicaments et il présuma que s’il le disait à madame Présume, elle s’inquiéterait, alors il ne le fit pas.

Madame Présume constata qu’il avait l’air distant. Elle présuma qu’il avait des soucis et qu’il ne voulait pas les partager avec elle. Elle présuma que si elle lui demandait ce qui n’allait pas, il ne le dirait pas, alors elle n’en fit rien.
Monsieur Présume présuma que madame Présume était trop centrée sur sa petite personne pour s’apercevoir qu’il ne se sentait pas du tout bien et il fut un peu vexé. Il dit " bonsoir " et monta se coucher, un peu fâché.

Madame Présume présuma qu’il était fatigué d’être en sa compagnie et elle présuma qu’il valait mieux le laisser seul avec ses pensées. Elle répondit " bonsoir. " Ils demeurèrent là, un peu fâchés, couchés dos à dos. Les deux ruminèrent leurs présomptions et s’endormirent très tard et très frustrés.
Le matin arriva rapidement et lorsque la sonnerie du réveil se fit entendre, monsieur Présume, qui manquait de sommeil, rageait. Il présuma que madame Présume, elle, avait bien dormi et présuma qu’elle ne voulait pas se lever pour déjeuner avec lui, parce qu’elle préférait se prélasser au lit.
Madame Présume sentant, par les mouvements brusques de monsieur Présume, qu’il était marabout, présuma qu’il aimait mieux ne pas avoir à parler à personne et elle fit semblant de dormir pour le laisser en paix.

Cet avant-midi là, il y eut trois appels téléphoniques chez les Présume et, chaque fois que madame Présume répondait " Allo ", la personne au bout du fil raccrochait. Madame Présume présuma que ce n’était pas à elle que cette personne voulait parler. Elle présuma donc que les appels étaient pour monsieur Présume et que si la personne ne le demandait pas comme il se doit, c’était parce qu’elle ne devait pas savoir de qui l’appel provenait. Elle pensa aux airs songeurs de monsieur Présume de la veille et elle présuma que cela pouvait avoir rapport avec ces appels. Peut-être avait-il une liaison amoureuse ? Et elle présuma qu’il ne voulait pas lui en parler mais que cela le rendait songeur.

Tout ce scénario lui trotta dans la tête toute la journée. Monsieur Présume devait rencontrer un gros client pour le souper, il téléphona à la maison pour avertir madame Présume. Elle répondit sèchement, parce qu’elle ne le croyait pas. Elle présuma qu’il allait rencontrer la nouvelle flamme qui lui téléphonait et qui raccrochait. Monsieur Présume, la ressentant de mauvais poil, présuma qu’elle vivait ses symptômes prémenstruels et raccrocha rapidement pour la laisser en paix.
Madame Présume, constatant qu’il semblait pressé de raccrocher, présuma qu’il avait hâte d’aller retrouver sa nouvelle flamme et là, la peine, la colère et l’agressivité s’emparèrent d’elle. Elle présuma qu’il allait rentrer tard. Elle n’en pouvait plus, elle se changea, s’habilla et elle écrivit une note sur la table qui disait : " À mon tour de m’amuser ", et elle prit la route pour décompresser un peu.

Monsieur Présume lui, coupa court à son souper d’affaires et revint aussitôt à la maison en présumant que madame Présume serait là et qu’il lui raconterait son mal de dos et sa fatigue. Lorsqu’il vit la note sur la table, il ne comprit pas vraiment ce que cela voulait dire, mais il présuma que madame Présume profitait du fait qu’il devait travailler tard pour aller faire la fête dans les bars de la ville. Il présuma qu’elle faisait ça chaque fois qu’il avait un souper d’affaires. Il était fou de rage.

J’ai entendu dire, qu’aujourd’hui, monsieur et madame Présume sont divorcés parce qu’ils ont trop présumé. Je présume qu’ils ont appris qu’au lieu de présumer, il était préférable de communiquer.
Auteur inconnu

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IL N’Y A PAS MIEUX QU’UNE BONNE COMMUNICATION POUR ÊTRE COMPRIS !

Cette histoire est le reflet de ce qui se passe dans bien des esprits et relations de couples à l’image de ce couple qui s’aime « tendrement ». Un non-dit qui part pourtant d’un bon sentiment. L’homme ne dit rien de son mal de dos, car il présume que cela pourrait inquiéter son épouse, mais les non-dits et interprétations s’enchaînent…. , jusqu’à la détérioration de leur relation.

Le meilleur moyen de se faire comprendre est le dialogue et non un monologue que l’on entretient avec soi-même en se focalisant sur des ressentis qui font le « jeu » de l’ego et qui deviennent insidieusement des « affirmations », en n’écoutant » que ce discours intérieur.

Combien sont ceux qui se font tout un scénario dans leur tête, en s’imaginant ce que l'autre pense ou fait, sans avoir exprimé le moindre mot. Il y a ceux qui doivent trouver les mots pour « le » dire, pas si facile à faire lorsque ces mots sont « retenus » par des blocages. Il y a ceux qui « parlent » à demi-mots et il faut deviner leurs pensées. Il y a ceux qui s’imaginent que l’autre doit absolument savoir ce qu’ils pensent, sans qu’ils aient besoin de dire le moindre mot….
Le manque de communication peut mener vers des situations qui pourtant ne sont pas celles souhaitées, alors qu’une bonne communication mène à la complicité.

La base d’une « bonne » relation quelle qu’elle soit, amicale, amoureuse, professionnelle, se fait sur une confiance réciproque et sur une communication « ouverte », dans le sens où ce qui est exprimé est accueilli.

Au-delà de ce qui se passe dans les relations de couple, chacun me semble t-il est concerné par cette manière de penser. Qui n’a jamais interprété une attitude en présumant ceci ou cela?
Il y en a même qui mettent fin à une relation à cause de l’interprétation qu’ils font d’une situation, sans avoir pris soin de vérifier ou de communiquer leurs ressentis auprès de la ou les personnes concernées. N’est-il pas mieux de s’expliquer pour comprendre?

COMMENT SABOTER LA COMMUNICATION de Y.A.Thalmann

1. Interrompez votre interlocuteur, coupez-lui la parole (de toute façon, vous savez déjà ce qu'il va dire).
2. Faites autre chose en même temps que vous l'écoutez, vous gagnerez ainsi du temps.
3. Repérez ses maladresses et faites-les lui savoir. Pourquoi continuer d'écouter quelqu'un qui peut se tromper ?
4. Cherchez le sens caché des messages de votre interlocuteur. Vous verrez, il essaie très souvent de vous dénigrer.
5. Si vous avez des doutes sur ses motivations, le mieux est de penser qu'il agit ainsi exprès pour vous embêter.
6. Soyez méfiants. On le sait, l'homme est un loup pour l'homme.
7. Accusez-le, c'est la meilleure chose à faire pour l'amener à changer.
8. Jugez-le. Après tout, vous avez plus de recul que lui pour voir clairement qui il est vraiment.
9. Plaignez-vous, afin qu'il se sente coupable et change par lui-même (vous avez fait suffisamment d'efforts, maintenant c'est à lui de changer).
10. Utilisez l'ironie. Si cela lui déplaît, vous pourrez toujours répliquer qu'il n'a pas le sens de l'humour.
11. Faites-lui comprendre vos intentions sans parler. Inutile de se fatiguer à faire des phrases qu'il risquerait de ne pas comprendre.
12. N'exprimez jamais vos sentiments. Seuls les faibles le font.

LORSQUE LES MOTS NE PEUVENT SORTIR !

C’est parfois tellement douloureux pour certaines personnes de se remémorer ce qui les a "blessés", qu’en parler est au-dessus de leur capacité du moment et ces mots/maux, restent alors contenus dans une souffrance indicible.
Il faut savoir accueillir cette communication interne non exprimée, car ce qui n'est pas dit ou à demi-mots, "transpire" à travers le corps. Le visage et surtout les yeux, en sont l'expression.

Celui ou celle qui est dans l' accueil de cette communication perçoit surtout avec son cœur ce qui essaie de se dire. Car durant ces instants de présence à l’écoute de l’autre, on en oublie le Soi !

Pour finir voici un texte que je trouve intéressant sur la difficulté à dire les mots.

J’AI MAL A MES MOTS

« J’ai trop souvent mal à mes mots, je ne m’entends pas bien avec eux, on dirait qu’ils sont contre moi… Quand je suis devant quelqu’un que je ne connais pas, mes mots se dérobent, foutent le camp, ne veulent jamais dire exactement ce que je pense ou ce que je sens. Quand ils veulent bien sortir, ils arrivent en pagaille, dans le désordre, comme s’ils prenaient plaisir à s’embrouiller, se mélanger, et me mettent mal à l’aise. Et je sens que chez l’autre ça ne passe pas, ce n’est pas bien reçu, ça cafouille aussi chez lui.
Parfois mes mots sortent de ma bouche avant que je le veuille, ou se cachent au fond de ma gorge, se crispent, se recroquevillent et refusent de sortir. J’ai en moi des mots morts de trouille qui n’osent pas se dire.

Le plus difficile, c’est de sentir que les mots que j’utilise, en classe, avec les copains, mes parents, ne sont pas les miens, que se sont des mots copiés, répétés bêtement, qui appartiennent à d’autres. J’ai emprunté comme ça plein d’expressions “en conserve”, des phrases toutes faites. Mais elles ne sont pas à moi, elles me servent à ne pas paraître trop con devant les copains. Elles me donnent un style, un genre. “Mauvais genre”, dit ma mère, mais elle ne comprend rien. Elle aussi se tait devant mon père. Lui n’a pas besoin de mots, il lui suffit de gueuler. Les mots, il ne connaît pas, il ne connaît que les coups.

Moi, je voudrais que les mots soient à mon service, qu’ils m’aident à dire tout ce qui est au fond de moi, et que l’autre, en face, arrête de faire comme s’il comprenait, et qu’il les entende vraiment et se laisse entraîner par eux.
Avec des mots à moi, j’aimerais dire ce qui va, ce qui ne va pas, ce que j’aimerais et surtout ce que je sens. C’est terrible d’être obligé de tout garder pour soi, tout ce qui tourne en rond dans ma tête, dans mon corps, tout ce que j’imagine, des tas d’images, des pensées malsaines, mais aussi des trucs bien, des bouffées de colère, d’amour. Enfin, tout ce qui circule, s’agite, se bouscule. La rumination, ce n’est pas bon ! Mon copain, celui qui a tué sa copine avant les vacances, les journaux ont dit que c’était parce qu’il avait trop regardé la vidéo de “Scream”. Ce n’est pas ça. Tous ceux de ma classe ont regardé “Scream” plusieurs fois ! On sait que c’est du cinéma, du ketchup, des effets spéciaux…

Le plus éprouvant, c’est qu’on ne peut pas, on ne sait pas parler de ce que l’on voit, qu’on n’arrive pas à partager nos sentiments, ce qu’on ressent, toute la merde qui s’agite en nous. Alors on garde tout et, un jour, ça explose ! C’est les mots non dits qui font le plus de dégâts. J’avais commencé un carnet, avec des mots qui me plaisaient, j’en avais plein, mais après il faut savoir les placer, les mettre au bon endroit. Et puis les copains, quand je tentais d’en sortir un ou deux, me regardaient d’un drôle d’air.
Un jour, ma mère a dit en pleurant : “Ce qui m’aura le plus manqué dans la vie, c’est d’avoir des mots à moi pour dire ce que j’aurais voulu montrer de moi sans en avoir honte…”
Alors, je ne sais plus, j’attends, j’aimerais pouvoir inventer des mots… »
Auteur inconnu

N’oublions pas que tout ce qui est présumé est imaginé et n’est pas vérité, cela demande donc à être vérifié! C’est un préjugé qui relève de la subjectivité animée par des émotions et ressentis, que l’on tient pour vérité. Cela peut être guidé par l’orgueil, la haine, l’amour, les habitudes, coutumes… Car on ne « voit » pas avec les yeux, mais à travers le prisme de nos émotions aidé par nos sens.
De même que ce qui est lu est interprété.

 

2 commentaires

#1 jeudi 17 janvier 2019 @ 18:39 Olivia Bigotte a dit :

Coucou,
Je vous applaudie par rapport à votre article

#2 samedi 10 février 2018 @ 09:40 Richard Bastide a dit :

Incroyable travail, je vous remercie pour ce travail que vous avez fait !

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