Lithotherapie une définition (Wiki)

La lithothérapie est une médecine non conventionnelle qui cherche à soigner par le biais des cristaux (améthyste, quartz, œil de tigre, labradorite, aigue-marine, rubis, turquoise, etc.) Elle considère que les cristaux émettent naturellement une « résonance » ou une « vibration » singulière capable d'améliorer le bien-être de la personne à son contact ou à proximité.

Étymologie

Le mot lithothérapie n'est attesté que depuis quelques dizaines d'années (il aurait été formé dans la seconde moitié du XXe siècle, en même temps que la phytothérapie[1]). Il s'agit de l'association des termes grecs lithos signifiant pierre et therapeia signifiant cure.

Littéralement parlant, ce mot veut dire “méthode qui soigne par l'usage des pierres” du grec ancien ‘λίθος’ [litʰos] : Pierre par opposition aux matériaux comme le bois, les métaux... et ‘θεραπεύω’ [tʰɛrapɛuʷɔ] : Prendre soin de ...(cf Le grand Bailly, par Anatole Bailly chez Hachette 1894, 1950, 1963, 2000), et qui selon la construction de composés néoclassiques en morphologie latine s'organise sous la forme “YX” dans le sens “Y (action) par le biais de X (objet)” où X et Y sont des noms, l'un étant directement emprunté au grec ancien, l'autre dérivant d'une ancienne composition néoclassique elle-même construite sur une forme grecque.

Ce qui est aujourd'hui défini sous le terme lithothérapie est en fait un mélange de techniques ancestrales utilisant les pierres (pour masser notamment, cf massages Amma au Japon, issues de techniques chinoises utilisant les points du corps (shiatsu), au même titre que l'acuponcture ; ou bien la médecine ayurvédique en Inde, utilisant des pierres polies comme outils de massage) et la chromothérapie (ou Chromathérapie) utilisant les couleurs pour apaiser l'esprit et le corps.

Pratiques de la lithothérapie

Selon cette théorie, les cristaux émettraient une énergie dite fine[2], bénéfique quelle qu'en soit sa forme : brut, poli, taillé. Comme les autres pseudo-sciences, la lithothérapie ne s'appuie sur aucune démonstration scientifique. Les pierres peuvent ainsi être portées sur soi sous forme de pendentif, de collier, de bracelet ou être disposées dans la pièce sous sa forme brute, de géode ou d'objet de décoration (animaux, arbre, fontaine, etc). La zone de portée augmenterait avec la taille du cristal.

Certains lithothérapeutes utilisent aussi une méthode dite « d'élixir » : un cristal est plongé plus ou moins longuement dans de l'eau distillée ou une autre solution au contact des rayons du soleil, de la lune ou bien dans l'obscurité. Le liquide ainsi obtenu est ingéré par le patient selon une posologie précise qui dépendrait du type d'élixir et de l'effet escompté. Cette pratique comporte néanmoins des risques, comme la migration de métaux lourds présents dans certaines pierres et minéraux.

Pour d'autres lithothérapeutes, la sensibilité que nous avons avec les minéraux et les pierres est lié à la présence de ces minéraux dans le corps humain, par exemple, la magnétite située dans l’oreille interne et le cerveau qui régissent l’équilibre et notre sens de l’orientation. La présence de dioxyde de silicium (quartz) dans chaque cellule de notre corps. Le fer, le magnésium, la potassium et bien d'autres minéraux contenues dans le corps humain en font un énorme émetteur-récepteur sensible à la présence de tous les minéraux présents autour de lui. N’oublions pas que le fonctionnement de toutes nos machines reposent sur le travail de micro-processeurs composés de silicium (quartz). Ces lithothérapeutes voient dans cette présence des minéraux en nous la source de notre attraction naturelle avec les minéraux.

En lithotérapie, un cristal agit selon son type sur la « fréquence vibratoire » de certains points du corps, appelés Chakra ou Méridien (médecine traditionnelle chinoise) (similaires à ceux utilisés en acupuncture). Après utilisation des cristaux au cours d'un soin ou par simple usage au quotidien, il est nécessaire de purifier les cristaux que l'on a utilisé. Pour cela les lithothérapeutes utilisent plusieurs méthodes selon la sensibilité physique du cristal. Parmi elles il y a : l'immersion du cristal dans de l'eau distillée ou de source salée ou non, l'enfouissement dans la terre pour le « purifier » (l'eau salée et la terre étant censées agir comme des terrains neutres, où « l'énergie » va se déverser, « purifiant » la pierre, puis le déposer sur un amas de cristal (cristal de roche, améthyste) appelé « druse » en lumière solaire, lunaire ou stellaire, au contact de la nature ou près d'une flamme, afin qu'il se « recharge » de son « énergie » naturelle, qu'il échangera à nouveau contre celle des patients. Certains lithothérapeutes préconisent d'attribuer à chaque druse un usage particulier, il convient donc de « programmer » celle-ci à un usage et pas un autre.

La lithothérapie adopte également les conceptions du Kundalinî Yoga et des 7 chakras qui selon leur état - surdimensionnés, affaiblis ou bloqués - influenceraient l'attitude générale d'une personne. Les cristaux permettraient ainsi d'aider à dénouer ou à rééquilibrer les chakras déficients.

De ce fait, la lithothérapie se préoccupe également de l'influence des « vibrations » qui seraient émises par les couleurs comme en chromathérapie. Chaque chakra est rattaché à une couleur et les cristaux portant cette couleur influenceraient positivement le chakra relié. Chakra de la Racine (Rouge), du Sexe (Orange), du Plexus Solaire (Jaune), du Cœur (Rose et Vert), de la Gorge (Bleu clair), du Troisième Œil (Indigo, Bleu foncé), de la Couronne (Violet).

Pour toutes ces raisons théoriques, la lithothérapie est bien à distinguer de l'usage médical de certains minéraux possédant de fait des propriétés médicamenteuses quand elles sont absorbées par le patient, ce qui va du sel (qui agit sur la tension) aux différents carbonates actifs sur le système digestif, en passant par les oligo-éléments reconnus scientifiquement. Aucune pratique médicale n'emploie des macrocristaux d'origine minière (géodes, bijoux...), et la seule voie d'administration reste l'ingestion de minéraux assimilables par le tube digestif (ce qui n'est pas le cas des pierres utilisées en lithothérapie).

Origine historique

La lithothérapie serait basée sur d'anciennes pratiques. Au moyen âge, on trouve de nombreux lapidaires décrivant l’intérêt médical et magique de certaines pierres :

  • Au XIIe siècle Philippe de Thaon : " Cet auteur, pionnier dans ce qu’on pourrait appeler la « vulgarisation scientifique » a également mis en forme deux lapidaires (équivalent des bestiaires pour les pierres) l’un décrivant les propriétés d’un grand nombre de minéraux, l’autre fortement allégorique, se limitant aux douze pierres précieuses présentées dans l’Apocalypse comme les fondations de la Jérusalem céleste." citation de PASTOUREAU Michel, Bestiaire du Moyen Âge, Le grand livre du mois, 2011,p 28
  • Au XIe siècle, Marbode l’évêque de Rennes, publie dans sont Delapidus Le Poème des pierres précieuses,

Bibliographie : De lapidis ou Liber lapidum, seu De gemmis, trad. Le Lapidaire : Valérie Gontero-Lauze, Sagesses minérales. Médecine et magie des pierres précieuses au Moyen Âge, Paris : Éditions Classiques Garnier, coll. « Sagesse du Moyen Âge », 2010, 316 p., EAN 9782812401251, p. 151-176. Pierre Monat, Marbode, Poème des pierres précieuses, XIe siècle, traduit du latin, présenté et annoté..., suivi de Une lecture symboliste des lapidaires médiévaux, par Claude Louis-Combet, Grenoble, 1996, 110 p. (Petite collection Atopia, 6)

  • XIVe siècle le lapidaire traité du chevalier Jean de Mandeville, contient une description des pierres précieuses et de leurs vertus magiques.

Jadis et selon certains peuples (notamment en Inde antique), les pierres fines et ornementales auraient eu des vertus thérapeutiques.

La médecine mongole traditionnelle et la médecine tibétaines traditionnelle présentent l'utilisation des pierres et minéraux souvent sous la forme de poudre comme solutions thérapeutiques. La médecine traditionnelle chinoise dans l'article de Wikipédia évoque Zou Yan 鄒衍 (vers 305-240 av. J.-C.) et sa théorie des cinq élément en indiquant ceci : « À la même période, la médecine chinoise se tourne vers l’étude des poisons, des remèdes végétaux et minéraux, la diététique, la recherche des drogues d’immortalité, la pratique des techniques respiratoires, de la culture physique et la sexologie. »

Depuis les années 1970, des thérapeutes du mouvement new age ont réutilisé les informations fournies par ces document pour re-inventer la lithothérapie.

Dès l'usage de l'argile en pansement on peut supposer qu'on a pratiqué la lithothérapie. En Mésopotamie, les tablettes de Nippur témoignent de l'usage de minéraux autant que de plantes. Les égyptiens, les hébreux, les grecs... autant que les indiens ou les chinois. Il faut cependant noter que l'usage de l'argile en cataplasme ou en emplâtre, a un effet reconnu par la plupart du corps médical, en particulier de purification de la peau (apport de sels minéraux, hydratation...) ce qui n'est pas le cas de la majorité des autres pratiques de lithothérapie. Classer les traitements à l'argile comme lithothérapie ne doit pas provoquer de quiproquo.

  • en 1644, Anselme Boece de Boot, médecin de l'empereur Rudolph II, imprime à Lyon en français un livre de 750 pages le Parfait Joaillier ou histoire des pierres, où sont amplement décrites leur naissance, juste prix, moyen de les connaître, se garder des contrefaites, facultés médicinales et propriétés curieuses. À l'époque il n'y avait pas de distinction entre science (médecine, chimie...) et occultisme (alchimie, astrologie, magie...).
  • En 1748 l'encyclopédie des drogues de Mr Lemery rédigée par le médecin de Louis XIV, considéré comme précurseur de la pharmacie, cite avec leur vertus plus d'une cinquantaine de pierres et minéraux. Le Lemery reste en usage dans certaines de nos pharmacies de France jusqu'en 1914. Les principes de l'homéopathie sont directement issus des définitions de Lemery.
  • Monsieur Guibourt, professeur à l'école supérieur de pharmacie de Paris (1869) publie en 3 volumes Histoire des drogues simples. Le premier volume est consacré aux minéraux et à leur étude en tant que principe premier de la pharmacie.
  • En 1937, le formulaire Astier, librairie du monde médical, 7e édition cite encore une cinquantaine de minéraux employés à des usages thérapeutiques. Un exemple : le carbonate de manganèse, défini comme tonique et emménagogue[4]).

 

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